Fibrillation atriale : plus d'un million de cas en France, un rapport alerte sur l'augmentation de la maladie

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Publié le 19/11/2018
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Crédit photo : PHANIE

À l'occasion de la semaine internationale de sensibilisation de la fibrillation atriale, Biosense Webster (division de Johnson & Johnson Medical Devices Companies) a dévoilé un rapport (voir un résumé en français) sur le fardeau de la fibrillation atriale en Europe.

« La fibrillation atriale est en train de devenir l'un des problèmes de santé les plus importants dans le monde et pèse sur les systèmes de santé », souligne le rapport.

11 millions de patients en Europe

La fibrillation atriale est l'arythmie cardiaque la plus fréquente, avec plus 11 millions de patients en Europe (plus d'un million en France) et plus de 886 000 nouveaux cas par an sur le continent. Un adulte sur quatre de plus de 40 ans va développer cette maladie.

Elle existe sous plusieurs formes, allant de la forme paroxystique (forme intermittente cessant en 7 jours ou moins) à la forme permanente. En 1 an, un patient sur cinq va développer une forme persistante durant plus de 7 jours.

« Les patients atteints de fibrillation atriale intermittente ont une plus grande dégradation de la qualité de vie que ceux atteints de fibrillation atriale chronique (FA persistante et permanente) », précisent les auteurs.

La fibrillation atriale s'accompagne d'un risque multiplié par cinq d'arrêt cardiaque, par 2,4 d'accident vasculaire cérébral (AVC) et par 2 de mortalité cardiovasculaire. Toutefois, plus la maladie est diagnostiquée de façon précoce, meilleur est le pronostic.

Si la fibrillation atriale peut être causée par d'autres pathologies comme l'hypertension artérielle et à des facteurs non modifiables tels que la vieillesse, elle est aussi favorisée par des facteurs évitables comme l'obésité, la consommation d'alcool et le niveau d'activité.

Du fait des symptômes de la maladie (palpitations, fatigue, essoufflement), qui peuvent être légers à invalidants, la fibrillation atriale a un impact sur la qualité de vie des patients, mais aussi de leur entourage.

Pour 15 à 30 % des patients, aucun symptôme ne se manifeste, la maladie est silencieuse. Néanmoins, la qualité de vie de ces patients et leur santé générale sont plus altérées que pour des patients en bonne santé.

Une augmentation du nombre d'AVC attendu

Le rapport estime un coût pour les systèmes de santé compris entre 660 et 3 286 millions d'euros par an en Europe.

« En 2050, on estime que l'Europe aura le plus grand nombre de patients atteints de fibrillation atriale comparativement aux autres régions du monde. On s'attend donc à une augmentation du nombre d'épisodes d'AVC, d'hospitalisations et de consultations entraînant ultimement une augmentation des coûts pour les systèmes nationaux de soins de santé », est-il précisé. D’ici à 2030, le nombre de personnes atteintes de fibrillation atriale pourrait augmenter dans une proportion allant jusqu’à 70 %.

Pour une meilleure prise en charge de la fibrillation atriale, les auteurs proposent des pistes d'amélioration : mieux caractériser les patients notamment selon la cause de la maladie, améliorer le diagnostic précoce, prévenir les complications et favoriser l'éducation des patients et des soignants pour améliorer la qualité de vie et réduire le nombre d'interventions médiales.

Avec ce rapport (résumé en une infographie), Biosense Webster met en avant l'impact de la fibrillation atriale à la fois sur les patients et les systèmes de soins et témoigne de la nécessité d'une meilleure sensibilisation à cette maladie.


Source : lequotidiendumedecin.fr