D OMINIQUE GILLOT, secrétaire d'Etat à la Santé, vient de donner quelques précisions sur les modalités de l'examen qui remplacera l'internat et que devront désormais passer aussi bien les futurs généralistes que les futurs spécialistes pour entrer en troisième cycle. « Il s'agira d'un examen national classant et anonyme, a-t-elle confirmé. Autrement dit, c'est très net, il ne s'agira aucunement de passer un concours par filière (ce que réclament notamment les syndicats de spécialistes) . » Pour ce qui est du lieu des épreuves, le gouvernement n'est pas défavorable à délocaliser les centres d'épreuves, ce que demandent les étudiants afin d'éviter d'avoir à effectuer des déplacements stressants. « C'est un sujet encore en discussion mais nous pensons créer un centre par inter-région », indique-t-on au gouvernement.
Sur le contenu même de l'examen, Dominique Gillot a annoncé qu'il ne s'agira pas de vérifier les connaissances des candidats puisque ces connaissances auront été validées en fin de deuxième cycle, mais de juger les capacités de raisonnement et de réflexion des futurs médecins. Ainsi, le concours de l'internat nouvelle formule devrait comporter deux types d'épreuves :
- une analyse de dossiers avec étude de cas et mise en situation du candidat face à un patient ;
- la critique d'un ou deux articles publiés dans des revues médicales cliniques pour tester le potentiel critique du candidat. Par ailleurs, la secrétaire d'Etat à la Santé a indiqué que les internes en médecine générale pourront, comme les autres spécialistes, passer un DESC (diplôme d'études spécialisées complémentaires). En outre, différentes passerelles permettront aux médecins de changer de spécialité en cours d'exercice grâce à un dispositif de validation des acquis professionnels, dispositifs actuellement en cours d'élaboration. Enfin le gouvernement a annoncé qu'il se donnait un an pour réformer le premier cycle des études médicales, l'idée étant de créer une validation en fin de cycle pour permettre aux étudiants ne pouvant pas, ou ne voulant pas, poursuivre des études de médecine d'obtenir une équivalence pour se réorienter vers d'autres filières et métiers.
Enfin en ce qui concerne l'organisation et le programme du troisième cycle le gouvernement a sommé la profession de se mettre d'accord. « Il faut qu'un arrêté soit publié d'ici à mai 2001, même imparfait, de manière à ce que le nouveau programme soit appliqué aux étudiants entrant en résidanat (troisième cycle de médecine générale) à la rentrée 2001) », a rappelé Dominique Gillot.
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