D ANS une enquête de synthèse réalisée pour Dexia Crédit Local, le bureau d'étude Sanesco estime que la mise à niveau de l'équipement radiologique lourd français nécessiterait un investissement de 7 milliards de francs.
Ce document met l'accent sur la « lenteur » qui caractérise la France quand il s'agit de diffuser les équipements lourds et les nouvelles technologies. Un manque d'empressement dont les conséquences peuvent être graves. « Cette situation engendre des pratiques médicales non conformes aux données de la science et de l'éthique, dans plusieurs domaines majeurs de la santé : le cancer, les affections cardio-vasculaires, neurologiques et ostéoarticulaires », écrit la Sanesco.
L'enquête rappelle qu'en matière de PET-scan (tomographie à émission de positons), la France (3 appareils) se situe à un niveau d'équipement atteignant moins du tiers du niveau d'équipement moyen observé en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Japon, en Italie ou en Espagne. Le parc de scanners devrait doubler si la France voulait s'aligner sur l'Allemagne en la matière. Quant aux IRM, il en faudrait environ « 300 supplémentaires », c'est-à-dire 2,7 fois plus de machines que ce que compte le parc actuel,si l'on voulait atteindre un niveau d'équipement de 8 appareils par million d'habitants, qui resterait inférieur à celui de l'Allemagne.
L'addition de 7 milliards que présente Sanesco aux pouvoirs publics est lourde. Elle est cependant aussi une promesse d'économies induites : « L'investissement pour la mise en fonction de ces appareils devrait avoir un effet direct sur les coûts de prise en charge (dépistages et diagnostics plus précoces, diminution des délais d'attente et des délais de séjour...) », souligne le bureau d'études.
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