A PRES le tremblement de terre du 26 janvier dernier qui a ravagé le Gujarat, dans l'ouest de l'Inde, laissant quelque 300 000 personnes totalement démunies, les organisations de secours ont du mal à canaliser l'aide et le matériel venus massivement du monde entier.
Par exemple, cinq avions arrivent chaque jour dans le district de Bhuj, le plus touché par le séisme. Selon Patrick Fuller, délégué chargé de l'information à la Fédération internationale de la Croix-Rouge, « ça prend du temps de décharger les choses. Il y a un manque d'équipement et il n'y a pas assez de volontaires pour faire tout ça à la main ». D'autres agences internationales ont indiqué que l'aide s'accumulait dans des centres de distribution en raison d'un manque de camions et de chauffeurs qui ont fui la région dans la crainte d'un nouveau séisme.
Un avion-cargo de la Croix-Rouge française contenant 100 mètres cube de marchandises a rejoint la région de Gujarat, avec, à son bord, « 12 stations de potabilisation d'eau (en collaboration avec Vivendi) afin d'assurer la distribution d'eau potable à 50 000 personnes, 20 000 repas sous forme de tablettes protéinées, 400 tentes familiales pouvant héberger près de 3 000 personnes ». Plusieurs équipes françaises sont à pied d'uvre en Inde. Un avion C135 de l'armée de l'air française a convoyé deux équipes médicales de 44 personnes et neuf tonnes de matériel. Médecins sans Frontières (MSF) a acheminé de son côté 40 tonnes de matériel et 10 volontaires (médicaux et logisticiens). Médecins du Monde (MDM) a envoyé une mission d'urgence sur place.
Le gouvernement de Gujurat s'est déclaré « assez inquiet » devant les risques d'épidémies « en raison du nombre de cadavres et des matières en putréfaction sous les décombres ». Des responsables d'organisations d'aide internationale ont néanmoins minimisé les risques, certaines sources affirmant que les autorités entretenaient la peur, afin de pouvoir envoyer les bulldozers dégager les ruines.
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