Emilie Frelat, une généraliste de Morangis nouvelle chef de file des jeunes du SNJMG

Publié le 21/11/2015
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Crédit photo : DR

Il n’y avait que peu de suspens pour cette élection. Mais Émilie Frelat ne manque pas de mérite pour autant. Seule candidate à la présidence du syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), la jeune femme de 33 ans a été élue samedi après-midi au cours d'une assemblée générale de l'organisation et à la tête d'un bureau resserré de cinq membres. « Je suis suffisamment naïve pour croire encore à l’action syndicale pour être écouté des pouvoirs publics », confie-t-elle, modeste.

Au-delà de la ligne suivie par son syndicat, elle compte agir en faveur des internes qui, à l’occasion d’un arrêt de travail ou d’une grossesse, perdent leur classement lors du choix des stages et se retrouvent alors entre deux promotions. Une situation inacceptable pour laquelle elle se fait fort de se mobiliser, un quart des adhérents du SNJMG étant composé d’internes. Elle souhaite également faire entendre la voix des remplaçants auprès des pouvoirs publics, par exemple pour « faire qu’ils entrent aux URPS ». Car, aux yeux de cette généraliste installée à Morangis dans l'Essonne depuis 3 ans après avoir été longuement remplaçante, le fait qu’ils ne soient ni électeurs ni éligibles revient à nier leur rôle d’effecteur de soins.

Entre l’Isnar-IMG, syndicat des internes en médecine générale, et Réagjir, l’organisation dédiée aux remplaçants, qu’est-ce qui fait l'originalité du SNJMG ? « C’est un syndicat national contrairement aux deux autres » qui reposent sur des antennes locales, précise la nouvelle présidente. Elle ajoute qu’il s’agit d’une organisation « transversale qui regroupe des internes, des remplaçants et des jeunes installés de moins de 10 ans, ce qui permet de créer des liens intergénérationnels ». Sur le petit millier d’adhérents, elle estime que 50 % sont remplaçants et les internes représentent un quart des effectifs.

Émilie Frelat signe en tout cas le retour d’une femme à la présidence d’un syndicat de médecins, la dernière en date, Mélanie Marquet, ayant quitté ses fonctions à l’Isni, syndicat d’internes, au cours de l’été. Passage de relai et féminisation de la direction du syndicats dont se félicite son prédécesseur, Théo Combes, qui salue l'élection de la jeune femme d'un tweet enthousiaste.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr