En année électorale, il est de règle, pour chaque organisation ou groupe d’intérêts, de publier ses cahiers de doléance en espérant que les nouveaux gouvernants apporteront des réponses à des questions pour le moins complexes. Un risque non négligeable pour notre discipline est une « neurologie à deux vitesses » avec d’un côté des structures publiques et privées généralistes, indispensables à la prise en charge des patients au quotidien, et de l’autre côté des structures hyperspécialisées adossées à des unités de recherche, dont l’expression la plus aboutie est l’institut hospitalo-universitaire (IHU).
La Société française de neurologie, mais aussi la Fédération française de neurologie et les Journées de neurologie de langue française ont pour objectif de maintenir le brassage nécessaire entre les neurologues, du chercheur le plus pointu au neurologue « de terrain ». La toute première démarche est la diffusion des connaissances et c’est ce à quoi s’emploie utilement ce supplément annuel du «?Quotidien du Médecin?», avec la description d’avancées significatives dans le domaine des AVC, de l’épilepsie, de la génétique, de la SEP, des neuropathies amyloïdes, de la neuropsychologie et de la neuro-oncologie. Une autre exigence est de parler d’une seule voix aux autorités de tutelle, et la triste histoire de la révision par la Haute Autorité de santé (HAS) de la recommandation sur la maladie d’Alzheimer (1) est là pour nous rappeler que les neurologues ne doivent pas céder aux sirènes des politiques dès lors que leur conviction est d’avoir respecté leurs règles déontologiques. Enfin, il n’est pas inutile de rappeler qu’un soutien actif et trop souvent négligé des développements de notre discipline passe aussi par les institutions européennes. Nous devons être moteurs dans l’essor de la nouvelle European Academy of Neurology (EAN) qui se met en place à partir de 2015.
(1) Recommandations pour la maladie d’Alzheimer : un éditorial de la SFN. Rev Neurol 2011;167:867.
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