Disparues de l'Yonne : suspension d'un responsable

Publié le 15/01/2001

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Le préfet de l'Yonne a demandé au président de l'Association pour l'aide aux adultes et jeunes handicapés (APAJH) de l'Yonne de suspendre de ses fonctions Nicole Charrier, une des responsables de l'organisation. Actuelle directrice du foyer Guette-Soleil, à Auxerre, une des neuf institutions gérées par l'APAJH du département, Mme Charrier était chef de service à l'institut médico-éducatif (IME) Grattery d'Auxerre à la fin des années soixante-dix, à l'époque où plusieurs des jeunes filles handicapées qui fréquentaient l'établissement ont disparu. Un ancien chauffeur de car de 66 ans, Emile Louis, a avoué le 14 décembre dernier le meurtre de sept handicapées disparues entre 1976 et 1979. Quatre d'entre elles faisaient partie de l'IME de Grattery, dont le directeur, Pierre Charrier, était alors le mari de Mme Charrier. Celui-ci a été condamné en 1989 à six ans de prison pour viols sur une personne hébergée dans le foyer dirigé par son épouse.
De son côté, la Fédération nationale des APAJH a suspendu l'association de l'Yonne et devait prononcer sa radiation le 12 janvier pour « manque de transparence ». Un arrêté préfectoral, en concertation avec le ministère des Affaires sociales, sera nécessaire pour retirer à l'APAJH la gestion d'un établissement.

Le Quotidien du Mdecin