L A pertinence du concept thérapeutique qui fut à l'origine de la création du GEST, à savoir le rôle fondamental de la consultation individuelle de sevrage dans la lutte contre le tabagisme, est aujourd'hui largement confirmée par les constats des différentes autorités de santé.
En septembre 1997, l'OMS a communiqué sur l'impact global de l'aide individuelle au sevrage tabagique sur l'épidémiologie tabagique. Il y a un an, un plan antitabac a été mis en place en France : accès libre aux traitements de substitution et formation des pharmaciens ; renforcement de l'action et de la formation des médecins généralistes et des infirmiers ; mobilisation des établissements hospitaliers ; enfin, évaluation par l'informatisation des dossiers. Récemment, a été créé un DIU (diplôme interuniversitaire) de tabacologie. Des actions de prévention ont également été menées (association Mayenne Air Pur) auprès d'élèves de CE2, CM1, CM2 (de 9 à 11 ans), afin d'éviter l'initiation tabagique qui se situe à l'âge de 12/13 ans (niveau collège).
Malgré tous ces efforts, le tabagisme reste préoccupant, tout particulièrement chez les femmes. Si, du point de vue épidémiologique, on constate, au cours de ces dernières années, une diminution du taux global de fumeurs, il n'en va pas de même chez la femme. Le Baromètre Santé 1999/2000 du CFES (Comité français d'éducation pour la santé) recense aujourd'hui en France 37 % de fumeurs pour 31 % de fumeuses ; en 1970, la proportion était de 60 % d'hommes contre 25 % de femmes. La différence est encore plus marquante entre 18 et 25 ans, et dès la tranche d'âge 12-17 ans, 27 % des filles fument, contre 22 % des garçons. Le tabagisme, qui était plutôt un comportement masculin, est en train de se féminiser.
Des dosages adaptés
Pour réussir un sevrage tabagique, quelques règles sont indispensables et il importe en particulier de garder à l'esprit que, en dehors de la grossesse, il n'y a pas de situation d'urgence pour arrêter de fumer. La phase de préparation, dont l'impact est considérable sur la réussite du sevrage, ne doit donc en aucun cas être négligée.
De plus, il faut bien savoir qu'il n'existe pas de méthode universelle ; chaque fumeur est un cas particulier pour lequel une stratégie personnalisée doit être définie. Les dosages et les formes des substituts nicotiniques permettent d'adapter le traitement à chaque type de tabagisme. La bonne adaptation de la dose de nicotine à la dépendance pharmacologique est déterminante pour éviter les principales difficultés dues à la sensation de manque et réussir le sevrage. Les timbres nicotiniques, qui délivrent une dose continue de nicotine, sont d'une utilisation simple, quel que soit le niveau de dépendance tabagique. Enfin, les problèmes liés au sevrage ne devront pas être méconnus et devront être pris en charge : troubles du sommeil, envies de grignoter, gestion du stress, etc.
Conférence de presse organisée par Novartis Santé Familiale SA, à laquelle participaient le Pr Lagrue et les Drs D. Chomard, A. Borgne et G. Peiffer.
Des compléments alimentaires
En septembre 2000, Novartis Santé Familiale a complété sa contribution à l'aide au sevrage tabagique en mettant au point la première gamme de produits d'accompagnement spécifiques du sevrage tabagique, constituée de trois compléments alimentaires conçus pour pallier les difficultés survenant lors de l'arrêt du tabac : Habitrol Modérateur (pour gérer les modifications de l'appétit et le risque de prise de poids grâce aux effets rassasiants de la gomme de guar) ; Habitrol Stop Envie (pour gérer les pulsions à fumer survenant brutalement et pouvant être détruites par un apport de dextrose) ; Habitrol Sans Stress à base de magnésium marin (pour aider à la réduction de l'anxiété, associée à une prise en charge psychologique).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature