L E Centre national de référence pour la rage apporte d'autres précisions sur la rage et les chauves-souris, après l'article du « Quotidien » du 9 janvier.
« Sur les dix chauves-souris autochtones positives pour l'un des 2 Lyssavirus des chauves-souris européennes (EBL), neuf étaient des sérotines communes, chauves-souris insectivores, comme les pipistrelles. La chauve-souris importée via Bruxelles était une roussette africaine, frugivore porteuse d'un autre Lyssavirus, le virus Lagos Bat, jamais encore isolé dans l'espèce humaine.
Seules trois des chauves-souris positives, toutes des sérotines (deux en 1989, une en 2000), ont mordu et attaqué des individus en plein jour, conduite anormale chez une chauve-souris.
Les virus des chauves-souris européennes et africaines sont différents du virus de la rage, dont le vecteur principal en Europe est le renard.
Toute manipulation d'une chauve-souris, a fortiori toute morsure de chauve-souris, exige la conclusion du centre de traitement antirabique le plus proche. Les centres antirabiques et les médecins peuvent également joindre le Centre national de référence pour la rage. Des recommandations sont en cours de publication à la demande de la DGS (rabies@pasteur.fr, wwww.pasteur.fr/recherche/rage/).
Il est important de noter que la rage des chiroptères est connue en Europe depuis le début des années quatre-vingt, et que depuis la mise en évidence du premier cas chez un chiroptérologue finlandais, non traité contre la rage, aucun cas n'a été déploré. »
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