R EGRETTANT la lenteur avec laquelle l'Union européenne met en oeuvre une politique de prévention des accidents de la route, le Parlement européen demande à la Commission et aux Etats membres de développer et de concrétiser rapidement toutes les mesures visant à renforcer la sécurité routière.
Même si la mortalité routière dans l'Union européenne a diminué de 26 % depuis 1990, comme l'a rappelé la député européenne suédoise Ewa Hedkvist Petersen, les routes y font encore 42 000 victimes par an, dont 10 000 âgées de 15 à 24 ans, et plus de 1,7 millions de blessés, dont plusieurs milliers conserveront de graves handicaps. Les pays les plus touchés restent le Portugal et la Grèce, dont les taux de mortalité sont près de quatre fois supérieurs à ceux de la Grande-Bretagne et de la Suède. Le Parlement européen rappelle notamment que certaines mesures suggérées depuis longtemps, comme la fixation d'un taux maximal unique d'alcoolémie à 0,5 grammes/litre (quatre pays ont encore des taux plus élevés) n'ont toujours pas fait l'objet de règlements européens. Il souhaite que la formation des jeunes conducteurs se fasse selon un système de « permis progressif », impliquant plusieurs étapes avant l'obtention du permis complet. A côté des priorités, qui restent la lutte contre les excès de vitesse, la conduite en état d'ivresse ou sous l'effet de substances, le non-port de la ceinture et du casque et les risques encourus par les jeunes conducteurs, le rapport s'arrête sur de nombreux points relatifs à la sécurité, dont celui des fameux pare-buffle qui, fixés notamment sur les véhicules tout terrain, peuvent entraîner de graves blessures pour les personnes percutées par ces engins : le Parlement demande l'interdiction de ces dispositifs, en raison des dangers qu'ils font courir aux piétons et aux cyclistes en cas de collision.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature