L A progression de 5,9 % des dépenses d'assurance-maladie en 2000, plus de deux fois supérieure à l'objectif fixé initialement, a provoqué la réaction des représentants de l'opposition qui critiquent à cette occasion le système de maîtrise de dépenses de santé mis en place par le gouvernement.
« Les mesures de régulation coercitives et punitives sont inefficaces, quels que soient les gouvernements qui les ont mises en place depuis vingt ans », a commente Hervé Morin, secrétaire national de l'UDF, qui estime qu'une réforme n'est possible « que si elle est comprise, acceptée par ceux qui en seront les principaux acteurs ».
Pour François Goulard, vice-président de Démocratie libérale, ce dérapage traduit également « l'inadaptation des mécanismes de maîtrise comptable des dépenses de santé. Les sanctions collectives sont inopérantes et seule une autre approche, définie en relation étroite avec les professionnels de santé, est susceptible de garantir aux Français une médecine de qualité et une maîtrise des coûts ».
De son côté, le principal syndicat de médecins libéraux, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), refuse que les professionnels « soient à nouveau montrés du doigt et culpabilisés ». Pour elle, l'augmentation des dépenses de santé est « inéluctable » en raison à la fois des progrès de la médecine, de la baisse du chômage et de l'extension de la couverture maladie universelle. Elle plaide donc pour une maîtrise « intelligente des dépenses d'assurance-maladie pour laquelle les professionnels de santé s'engagent à ne dispenser que des actes de qualité et des actes utiles ».
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