La majorité des individus qui meurent après avoir consommé de l'ecstasy, en Angleterre et en Ecosse, sont des hommes blancs actifs âgés en moyenne de 27 ans et connus pour leur dépendance à une ou à plusieurs drogues.
Dans 93 % des cas, la prise d'ecstasy liée au décès a été associée à celle d'une autre substance psychoactive. C'est ce qui ressort de la compilation des données recueillies entre 1997 et 2000 par le Programme national sur les décès causés par l'abus de substances britannique.
Ce programme a permis la constitution d'une banque de données répertoriant tous les décès liés à la prise d'une ou de plusieurs substances psychoactives ainsi que ceux des individus dépendants d'une drogue psychoactive.
" XTC ", "MDMA" ou "MDA"
Les décès liés à la consommation d'ecstasy ont été définis comme ceux dans lesquels « ecstasy », « XTC », « MDMA » ou « MDA » apparaissent dans le compte rendu du médecin légiste.
Parmi les 81 individus répertoriés dans la banque de données dont la mort est liée à la consommation d'ecstasy, 91 % sont décédés suite à la consommation de MDMA et 9 % suite à celle de MDA. Dans près de 60 %des cas, la prise d'ecstasy a été associée à celle d'opiacés ou d'opioïdes et, dans 38 % des cas, à une prescription hypnotique ou sédative. Cependant, les tests toxicologiques effectués permettent la détection de l'ensemble des drogues consommées au cours des deux ou trois jours précédant le décès et ne peuvent donc fournir d'informations précises sur la nature et la quantité des drogues absorbées lors de la dernière prise. A l'avenir, le Programme national sur les décès causés par l'abus de substances tentera d'obtenir plus d'informations, telles que la concentration individuelle des drogues dans les tissus des cadavres, afin de mieux comprendre le rôle des différentes substances absorbées dans les décès liés à la consommation d'ecstasy.
F. Schifano et coll., « BMJ » du 11 janvier 2003, p. 80.
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