Henry Lynch est décédé dimanche 2 juin à l'âge de 91 ans, a annoncé l'université de Creighton (États-Unis). Dans les années 1960, ce médecin américain a été l'un des premiers à évoquer l'origine génétique d'une partie des cancers.
Au début de sa carrière scientifique, les chercheurs considéraient que les cancers étaient dus avant tout à des facteurs environnementaux. Aujourd'hui, l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) estime que 5 à 10 % des cancers sont hérités génétiquement.
Henry Lynch avait eu l'intuition que l'hérédité jouait un rôle en observant des cas dans le Nebraska, où il travaillait depuis 1967. Il a au fil des années reconstitué l'historique cancéreux de plus de 3 000 familles, ce qui lui a permis de constater la répétition de cancers entre de multiples générations.
En 1984, il a donné son nom au « syndrome de Lynch », une forme de cancer colorectal.
Il fut aussi le premier à découvrir une hérédité dans certains cancers du sein, ce qui fut plus tard confirmé génétiquement avec la découverte de mutations du gène BRCA – le type de mutation qui prédispose aux cancers du sein et d'autres types de cancers, et qui a conduit des femmes, dont l'actrice Angelina Jolie, à une double ablation.
« Son travail dans ces domaines a eu un impact profond sur le dépistage, la prévention, le diagnostic et le traitement des cancers », a déclaré la Société américaine d'oncologie clinique dans un communiqué.
Avec AFP
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