De moins en moins de communes voient naître des bébés, faute de maternités

Publié le 30/08/2017
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

En 40 ans, deux tiers des maternités françaises ont fermé leurs portes. Conséquence : seules 2 800 communes ont vu naître un des 784 000 bébés nés en 2016. 500 d'entre elles regroupent la quasi-totalité de ces naissances selon une étude dévoilée par l'Insee. L'an dernier, ce sont 15 000 naissances de moins qui ont par ailleurs été enregistrées.

Les 200 communes françaises enregistrant le plus grand nombre de naissances voient naître près de quatre bébés sur cinq (79 %) et les 500 premières communes regroupent la quasi-totalité des naissances (99,6 %). C'est à Paris où le nombre de naissances est le plus élevé avec 42 000 naissances déclarées en 2016, suivi de Toulouse (15 000 naissances), Marseille (14 000) et Lyon (10 000).

La fermeture de près des deux tiers des maternités entre 1975 et 2014, dont le nombre est passé de 1 369 en France métropolitaine à 518, a entraîné une baisse de 6 % du nombre de naissances dans les communes de moins de 10 000 habitants (15 % en 1975 et 9 % en 2016), souligne cette étude. Ces naissances se sont notamment répercutées dans les structures hospitalières des communes de plus de 50 000 habitants (44 % des naissances en 1975 contre 50 % en 2016).

Moins de 17 minutes pour se rendre à la maternité

Du fait de la concentration des maternités, seuls trois bébés sur dix sont nés dans la commune de résidence de leur mère. Il reste néanmoins rare qu'ils naissent en dehors du département de résidence (13 %). Cela étant, suite à la réduction du nombre de maternités, la taille des structures restantes a augmenté et le temps d'accès médian observé pour s'y rendre est resté stable : la moitié des femmes met moins de 17 minutes pour aller accoucher.

Enfin, les accouchements hors d'un hôpital ou d'une maternité sont restés rares : 5 000 naissances en 2016, soit 0,6 %. Dans neuf cas sur dix, les mères ont alors bénéficié de l'assistance d'un médecin ou d'une sage-femme. Ils ont plus souvent lieu dans les petites agglomérations.


Source : lequotidiendumedecin.fr