AUTO
PAR JACQUES FRENE
L A prolifération des monospaces est un phénomène irréversible. Conséquence directe de cette « monospacemania », le client ne sait plus où donner de la tête et du porte-monnaie.
Exception faite de l'Espace et du Scenic qui jouissent du privilège de l'ancienneté et d'un capital sympathie énorme, les autres membres du clan se livrent une guerre commerciale sans merci.
Si certains d'entre eux ont fait leur nid - c'est notamment le cas de l'Opel Zafira -, les autres « rament » pour avoir droit de cité.
Daewoo dont les démêlés financiers alimentent les gazettes économiques depuis plusieurs mois a peut-être trouvé la formule miracle pour rallier le camp des indécis : le prix.
Cinq places, un coffre généreux, un intérieur modulable, des sièges qui se rabattent, s'enlèvent, coulissent, pivotent (celui du passager avant), c'est du déjà-vu. Mais sous la barrière des 100 000 francs, c'est inédit.
Lancé à la rentrée, le Rezzo - plus connu sous le nom de Tacuma sur la plupart des marchés étrangers - entame sa carrière avec la légitime ambition de s'attirer les faveurs d'une clientèle familiale dotée d'un petit budget.
Sa commercialisation tardive, la sobriété pour ne pas dire la banalité de ses traits (Pininfarina a déjà fait mieux dans le genre) constituent - en théorie - de sérieuses entraves à son rayonnement.
Le Rezzo n'est pas pour autant un sous-produit estampillé pays de l'Est, avant la chute du Mur. Même si la qualité des matériaux, le niveau sonore et les consommations nous ramènent quelques années en arrière.
Les deux motorisations à essence retenues 1,8 l, 90 ch et 2 l 16 S, 121 ch de la Leganza (b.m. ou b.a. rapports) manquent aussi de tonus à bas régime par la faute d'un couple insuffisant. Avec l'arrivée au début de 2001 d'une version GPL et en cours d'année d'un diesel DCi common rail d'origine Renault, Daewoo sera probablement en mesure de lutter plus efficacement sur le terrain de la compétitivité.
Pour les accros du diesel, il est donc urgent d'attendre.
Les autres ? Ils peuvent tout à fait se jeter à l'eau. Car en dépit de ces carences, il mérite que l'on s'attarde sur son cas.
Pour se faire pardonner ses quelques péchés de jeunesse, le Rezzo propose en effet un équipement assez complet dès le premier niveau comprenant l'ABS, le double airbag frontal, les quatre vitres électriques, le siège conducteur réglable en hauteur, ainsi qu'une multitude de rangements dont deux trappes nichées sous le plancher « empruntées » au Renault Scenic.
La version CDX se caractérise essentiellement par la présence - indispensable - de la climatisation automatique (mécanique en option sur le modèle SX), de la télécommande d'ouverture des portes à distance et de jantes alliages 15 pouces.
Dans ce cas, on franchit le seuil des 100 000 F. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Longueur : 4,350 m.
Largeur : 1,755 m.
Hauteur : 1,58 m.
Poids : de 1,272 kg à 1,321 kg.
Empattement : 2,600 m.
Pneumatique : 195/60 R 15.
Capacité réservoir et coffre : 60 l1,425 l (sièges arrière rabattus), 1,847 l (sièges arrière retirés).
Freins : disques à l'avant, tambours à l'arrière.
Consommations : 9,2 l (SX), 9 l (CDX avec boîte mécanique).
Motorisations :
- 1,8 l, 4 cylindres, 90 ch à 5 800 tr/min, couple 148 Nm à 2 800 tr/min (SX) ou 2 l, 4 cylindres, 121 ch (9) à 5 600 tr/min, couple 183 Nm à 4 000 tr/min.
Performances :
1,8 l, 0 à 100 en 12 s., vitesse maximale 180 km/h.
+
Prix, espace et aménagements intérieurs, équipements.
-
Consommations, précision train avant, qualité des matériaux, suspension ferme, pas de protection latérale sur la ceinture de caisse.
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