« Les vaccins réduisent fortement le risque de forme grave de Covid-19 chez les personnes de plus de 75 ans en France ». Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’ANSM fait part des premiers résultats d'une nouvelle étude du groupement Epi-Phare, qui objective pour la première fois en France l’impact de la vaccination en vie réelle.
Mené conjointement par la CNAM et l’ANSM, ce travail de pharmaco-épidémiologie a porté sur plus de 4 millions de Français âgés de plus de 75 ans. Les auteurs ont comparé l'incidence des hospitalisations pour Covid-19 chez les plus de 75 ans vaccinés au cours des deux premiers mois de la campagne vaccinale en France (n = 1 422 461), par rapport à des sujets de la même tranche d'âge non vaccinés (n = 2 631 108). Ces personnes ont été suivies pendant une durée médiane de 40 et 38 jours, respectivement.
Une diminution de 87 % du risque de formes graves chez les plus de 75 ans
Les premiers résultats montrent que « le risque de forme grave de Covid-19 diminue de 87 % chez les personnes de plus de 75 ans, dès 7 jours après l'injection de la 2nde dose », se félicite l’ANSM.
« Cela signifie qu'elles ont 9 fois moins de risque d'être hospitalisées pour Covid-19 que les personnes de plus de 75 ans non vaccinés ». Plus précisément, le risque d’être hospitalisé pour COVID-19 entre la date d’injection de la 1re dose et la fin du suivi était diminué de 59 %. La réduction du risque était la plus marquée à partir du 7e jour suivant la 2nde dose (HR = 0,13 soit une réduction de 87 %) et était moindre entre le 14e jour après la 1re dose et l’administration de la 2nde dose (HR = 0,67). Le bénéfice était plus important chez les sujets de moins de 85 ans par rapport à leurs aînés.
Des données préliminaires retrouvent par ailleurs une réduction de 91 % du risque de décès par Covid-19 après le 7e jour suivant la 2nde dose chez les vaccinés.
En restreignant l’analyse aux sujets vaccinés par le vaccin Pfizer/BioNTech (soit 92 % du total), les constats étaient très similaires.
Au total, « ces premiers résultats mettent en évidence l’effet majeur de la vaccination sur la réduction du risque de formes graves de COVID-19 en France », concluent les auteurs.
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