Fin mai, le groupement Epi-phare publiait les résultats d’une étude objectivant pour la première fois en France, le bénéfice de la vaccination en vie réelle, avec une réduction de près de 90 % du risque de forme grave chez les plus de 75 ans vaccinés. De nouvelles données dévoilées lundi par la CNAM confirment ces bons résultats chez les plus de 75 ans et font état d’un bénéfice similaire chez les plus de 50 ans.
Concernant les personnes de plus de 75 ans, l’étude initiale qui s’était intéressée aux deux premiers mois de la campagne vaccinale a été prolongée jusqu’au 20 juillet pour porter au total sur près de 7,2 millions de personnes (3,6 millions de vaccinés comparés à 3,6 millions de non-vaccinés). Un second travail a été mené chez 15,4 millions de personnes âgées de 50 à 74 ans dont 7,7 millions de vaccinées (comparées à 7,7 millions de non-vaccinés).
Dans les deux cas, l’estimation de l’efficacité vaccinale a été réalisée dans le cadre d’une étude de pharmaco-épidémiologie basées sur les données du Système National des Données de Santé (SNDS).
Une efficacité importante pour les trois vaccins
Les résultats « mettent en évidence l’efficacité importante des trois vaccins (Pfizer, Moderna et AstraZeneca), contre les formes graves de Covid-19 (hospitalisation pour Covid-19 et décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19), avec une réduction du risque d’hospitalisation à partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose supérieure à 90 % dans les deux cohortes et pour chaque vaccin », résument les auteurs.
Une réduction « du même ordre de grandeur » a aussi été observée pour le risque de décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19.
Un bénéfice maintenu dans le temps
Sur la période de suivi maximale, le bénéfice s’est maintenu dans le temps avec des taux d’efficacité de 94 % à 5 mois pour les plus de 75 ans, et de 97 % à 4 mois pour les 50-74 ans. Pour les vaccins Moderna et AstraZeneca, le suivi était trop court pour pouvoir étudier leur effet à 4 ou 5 mois.
Afin d’examiner l’impact du variant Delta, la réduction du risque d’hospitalisation pour Covid-19 a été estimée spécifiquement au moment de l’installation de ce variant en France, soit entre le 20 juin et le 20 juillet 2021. Sur cette période, l’efficacité était de 84 % dans la cohorte des 75 ans et plus et de 92 % dans la cohorte des 50 -74 ans. Cette approche, basée sur un cours laps de temps, « permet de fournir les premiers éléments sur l’effet du variant Delta sur la réduction du risque » estiment les auteurs, et suggère que « la réduction du risque d’hospitalisation pour Covid-19 semble avoir persisté au début de l’apparition du variant Delta en France », analyse la CNAM.
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