Une pétition lancée vendredi par Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé (2004-2005), demandant à assouplir d'urgence les possibilités de prescription de l'hydroxychloroquine a dépassé ce lundi le cap des 230 000 signatures. Baptisée « #NePerdonsPlusDeTemps », cette pétition demande à Édouard Philippe et Olivier Véran « de mettre à disposition immédiate dans toutes les pharmacies hospitalières de l'hydroxychloroquine ou, à défaut, de la chloroquine ».
Il s'agit selon le texte de permettre à chaque médecin hospitalier « d'en prescrire à tous les malades atteints de formes symptomatiques de l'affection à Covid-19, particulièrement à ceux atteints de troubles pulmonaires si leur état le requiert », tout en soulignant la nécessité d'« éviter à tout prix l'automédication ». « Nous appelons l'État à effectuer des réserves ou des commandes d'hydroxychloroquine afin que, si l'efficacité se confirmait dans les prochains jours, nous ne soyons pas en manque de traitement », ajoute la pétition.
Outre l'ancien ministre, à l'origine du texte, le Pr Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Raymond-Poincaré, le Dr Michèle Barzach, ancienne Ministre de la Santé ou encore le Dr Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, font partie des cosignataires de la pétition.
Véran « en lien étroit » avec le Pr Raoult
Alors que la prescription d'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19 fait débat, Olivier Véran s'est exprimé sur le recours à cette molécule samedi. Interrogé par le média en ligne Brut, le ministre de la Santé a affirmé avoir demandé à des équipes médicales françaises « de monter des protocoles très opérationnels permettant de déterminer si ces médicaments (hydroxychloroquine associée à l'azithromycine, ndlr) étaient efficaces quand ils sont pris dès le début de la maladie ». Olivier Véran faisait référence à la chloroquine mais aussi à « d'autres médicaments prometteurs comme certains antibiotiques (...) et molécules antivirales ».
« Il y a au moins trois ou quatre études cliniques d'ampleur qui sont en cours, je suis en lien étroit avec le Pr Raoult. On discute, on échange, il comprend à la fois les contraintes que j'ai comme ministre et je comprends aussi l'envie, l'allant qu'il met comme chercheur au service de ses patients », a précisé le ministre. Et celui-ci de rappeler qu'il avait déjà « sur la base des recommandations des sociétés savantes, autorisé la prescription compassionnelle hospitalière de ce médicament ou d'autres types de médicaments à titre d'exception ».
(Avec AFP)
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