Des résultats acquis en biologique par des chercheurs français de l’Inra et de l’Inserm confirment les notions cliniques selon lesquelles une carence en acides gras oméga 3 est associée à un risque de troubles de l’humeur et notamment de trouble dépressif.
L’alimentation des pays industrialisés s’est appauvrie en acides gras oméga 3 au cours du XXe siècle. Une relation entre une carence dans ce type d’acides gras polyinsaturés et un risque de troubles dépressifs a été faite épidémiologiquement et cliniquement. Olivier Manzoni et Sophie Layé (Bordeaux et Marseille) la vérifient biologiquement. Ils ont mis des souris à un régime appauvri en oméga 3, reflétant le déséquilibre alimentaire humain. Ils observent une perte de fonction spécifique des récepteurs endocannabinoïdes du système nerveux central. Et en particulier au niveau des récepteurs CBR1, les plus fréquents, exprimés au niveau de deux structures impliquées dans la récompense, la motivation et la régulation émotionnelle : le cortex préfrontal et le noyau accumbens. Le dysfonctionnement neuronal s’accompagne de comportements dépressifs chez ces souris mal nourries.
Nature Neuroscience, 30 janvier 2010, http://dx.doi.org/10.1038/nn.2736.
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