U NE « anomalie de conception » a été détectée sur les vannes des circuits de refroidissement de secours des centrales nucléaires de Belleville (Cher), de Cattenom (Moselle), de Golfech (Tarn-et-Garonne), de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Penly (Seine-Maritime), dotées de réacteurs de 1 300 mégawatts, indique EDF. Cette anomalie serait susceptible d'affecter, en cas d'accident, le bon fonctionnement de ces circuits. Les études menées par les ingénieurs d'EDF ont montré qu'en raison de risques de dilatation dus à des problèmes d'isolement thermique, l'ouverture des vannes des circuits de recirculation ne pouvait être garantie dans une situation accidentelle.
A la suite de ces analyses, EDF a engagé un programme de remise en conformité de ces circuits. En raison de son caractère générique, EDF a proposé le classement de cette anomalie à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires qui comprend 7 degrés.
Alors qu'il présentait cette semaine le rapport sur la sûreté nucléaire en France en 2000, le directeur de l'ASN, André-Claude Lacoste a déploré « un manque de rigueur » dans l'exploitation de certaines centrales. « La rigueur d'exploitation ne repose pas uniquement sur la conscience professionnelle des agents mais aussi sur une politique de gestion », note l'ASN, qui relève que cette politique doit être adaptée à chaque centrale, « le parc nucléaire n'étant à l'évidence pas homogène sur ce sujet ».
Mais globalement, André-Claude Lacoste estime que « l'année 2000, exempte d'incidents majeurs, a été une année de progrès en matière de contrôle de la sûreté nucléaire », notamment dans les domaines de la protection contre les rayonnements et de l'environnement.
Toutes les autorisations de rejet (gaz, eau de refroidissement) des installations sont par ailleurs revues à la baisse d'ici à 2005. Ce sera notamment le cas de la COGEMA, dont les rejets sont encadrés par des décrets datant de vingt ans. « Les études effectuées dans la région montrent qu'il n'y a pas de problèmes sanitaires, mais la COGEMA doit poursuivre les progrès engagés pour réduire ses rejets », indique Philippe Saint-Raymond, directeur adjoint de l'ASN.
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