R APPELANT l'importance du « dramatique fléau » que constitue le cancer, avec 700 000 cas en France et une incidence annuelle de 250 000 cas, le président de la République a commencé par rendre hommage, devant les médecins, les soignants et les malades de l'nstitut Gustave-Roussy, à cette « grande maison qui fait honneur » à la France, « un des centres les plus performants, les plus remarquables du monde ».
« C'est le mariage de la science et de l'humanisme et ça, c'est exemplaire », s'est félicité le chef de l'Etat.
Mais, a-t-il poursuivi, si « on a fait des progrès considérables » et si « on voit qu'on peut arriver à guérir et peut-être à éradiquer le cancer plus tard », cet effort constitue « aujourd'hui véritablement l'une des grandes causes nationales qui doit être considérée comme prioritaire ».
Appel à la mobilisation
D'où l'appel lancé par le chef de l'Etat pour une mobilisation « de la totalité de nos moyens, intellectuels, humains, matériels, financiers (pour) faire en sorte qu'ainsi on puisse accélérer le processus de maîtrise de ce fléau ».
Après cette exhortation, et alors qu'à l'extérieur des manifestants de la CGT scandaient « A bas le plan Juppé ! », Jacques Chirac s'est rendu en compagnie de son épouse Bernadette (présidente de la Fondation des hôpitaux de Paris - Hôpitaux de France) au service de pédiatrie, occasion d'y rencontrer notamment Caroline Simonds, l'animatrice de l'association Le Rire médecin, dont les clowns au nez rouge s'évertuent à mettre du baume au cur des petits malades.
Le président a enfin pris part à une table ronde, animée par le Pr Thomas Tursz, directeur de l'IGR, qui a présenté son établissement comme « le navire amiral de la cancérologie française », n'hésitant pas à se comparer au chef d'un « orchestre symphonique », la cancérologie n'étant « pas une discipline de solistes ».
Dépistage par imagerie médicale, recherche sur le génome avec pour objectif premier de connaître les causes du cancer, lutte contre la douleur, prise en charge, développement du mécénat médical, présence des infirmiers : les différents participants à cette table ronde ont évoqué toutes les facettes de leur mission.
Parmi les divers intervenants, le Pr Robert Sigal a, en particulier, insisté sur la nécessité du travail en réseau entre les différents services, établissements et intervenants. Le Pr Gilles Vassal a évoqué, quant à lui, les cancers rares et le développement, à l'initiative de la France, des « médicaments orphelins » pour lutter contre ces tumeurs rares. Le Pr Michel Marty a évoqué, enfin, « l'essor fabuleux du médicament anticancéreux », tout en déplorant l'insuffisance des moyens dégagés pour les tester.
Le mot de la fin est revenu à Jacques Chirac, pour rendre hommage au Pr Maurice Tubiana, le directeur honoraire de l'IGR, « la grande figure de la cancérologie du XXe siècle », comme l'a rappelé le Pr Turz (voir en page 26 le portrait du Pr Tubiana).
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