Les Dominicains n’en sont pas peu fiers ! Découverte par Christophe Colomb en 1492, leur île - qu’ils partagent avec Haïti - est la première colonie européenne du Nouveau Monde. C’est dans sa capitale, Saint-Domingue, « première ville d‘Amérique » que furent créées les premières institutions culturelles et sociales coloniales et que furent édifiées la première cathédrale, le premier hôpital, la première université, la première cour de justice du « Nouveau Monde ». Bref, un pays fier de son passé mais qui vit pleinement au présent.
Pour découvrir l’âme du pays, et ses habitants chaleureux, souriants, d’un naturel très accueillant, toujours prêts à quelques pas de merengue, il faut consacrer un moment à la capitale Saint-Domingue, classée en 1990 au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco.Et arpenter les vieux quartiers historiques, bien sûr, avec leurs successions de ruelles pavées, de maisons avec patio décoré d’une fontaine, de végétations et d’azulejos.
Il faut aussi découvrir des forteresses, des églises, la cathédrale, l’Alcazar de Christophe Colomb et des palais où la brique et la pierre prédominent. Ainsi que le grand marché, très coloré, qui mérite quelques emplettes, comme, par exemple des cigares, dont la réputation dépasse aujourd’hui celle de Cuba. Et peut-être le fameux musée du Larimar, pierre semi-précieuse, aux reflets bleu et turquoise, qui n’existe qu’ici et dont on fait des bijoux.
Sans oublier, bien sûr, une petite balade le long du Malecon, la longue promenade de bord de mer ourlée de cocotiers et d’éventaire que les Dominicanos, un transistor sous le bras, transforment dès la nuit tombée en salle de bal en plein air.
Escapade au parc Haïtises
Mais c’est peut-être la découverte de la nature qui sera la plus grande surprise du périple. Avec 17 parcs nationaux, 7 réserves naturelles, cinq massifs montagneux, des cascades, des lagunes, 8 000 espèces de plantes dont près d’un quart est endémique (trois cents sortes d’orchidées !), une faune étonnante : lézards, iguanes, tortues de mer, crocodiles mais aussi pélicans frégates, faucons, etc., l’île est une remarquable destination pour les amoureux de l’écotourisme. Une escapade au parc national de Los Haïtises, l’un des mieux préservés, accessible uniquement par bateau (douze personnes maximum), permet une belle plongée dans une nature généreuse et luxuriante.
Situé au nord-est du pays, dans la superbe et grandiose baie de Samana (d’où, de mi-janvier à mi-mars, on peut observer les parades amoureuses des baleines à bosse), il abrite des « mogotes », îlots de formation karstique sur lesquels hérons, frégates et, surtout, pélicans ont élu domicile. Un véritable sanctuaire des oiseaux.
Des centaines de plantes foisonnent dans cette forêt subtropicale humide. Et la végétation du littoral, constituée de mangroves aux racines aériennes, est un lieu apprécié des lamantins, gros mammifères marins en voie de disparition.
Bientôt notre petit bateau s’arrête devant l’entrée d’une des centaines de grottes du parc. L’abordage est aisé. Muni d’une petite lampe de poche, on descend avec précaution une volée de marches. Tout à coup apparaissent des dessins, plutôt des graffitis, qu’ont laissés les Indiens Taïnos, premiers habitants du pays, qui s’y étaient réfugiés pour échapper aux conquistadors espagnols : le dieu de la pluie, un requin, un crocodile, un chaman, une figure dansante… Un véritable trait d’union entre hier et aujourd’hui…
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