Ce fils d’un acteur algérien émigré en France et d’une infirmière tchèque tient dans le film le rôle d’un médecin étranger FFI qui joue les bouches trous dans un service de médecine interne... avec l’abnégation et la compétence d’un sans grade plus ou moins bien intégré dans le monde un peu clos des internes. Quoique "second rôle", son personnage est omniprésent dans le film, où il illustre ce regard critique de Thomas Lilti sur le système hospitalier français. En recevant son prix, l’acteur a d’ailleurs souligné l’importance des seconds rôles dans le cinéma : "j’aime beaucoup les seconds rôles !"

Après avoir remercié à la réception de son trophée, son "cher confrère" Vincent Lacoste, il a expliqué en marge de la cérémonie comment il s’était préparé : "J'avais très envie de jouer ce rôle de médecin (...) On n'a pas joué au docteur à l'instinct. On s'est fait passer pour des stagiaires auprès de patients pour comprendre ce pacte de confiance qui existe entre les malades et les médecins". Et de donner sa version du film : "On a absolument besoin d'être en confiance pour jouer. "Hippocrate" parle de la France qui sait accueillir. Ce n'est pas un film brulot, pas pour dénoncer mais rendre hommage à tous ceux qui contribuent à sa richesse".