Bon cru 2000 pour les assurances vie

Tendances

Contrairement aux années précédentes, les assureurs n'ont pas attendu l'annonce de ses résultats par l'AFER pour publier les leurs. Il faut dire que, une nouvelle fois, les contrats en francs ont déjoué les pronostics alarmistes des années 1997, sur leur rentabilité future et affichent des taux souvent largement supérieurs aux contrats en actions.
C'est notamment le cas du contrat RES de la MACSF qui affiche, pour la troisième année consécutive, une rémunération de 6,35 %, un peu mieux que celui de l'AFER, qui annonce un rendement de 6,14 % et d'Actiplus 1 de Mutavie dont le taux 2000 a été fixé à 6 %.
Il faut toutefois noter que les résultats des contrats investis en actions seront moins performants, le CAC 40 n'ayant marqué aucun point entre le 1er janvier et le 31 décembre 2000. C'est notamment la raison pour laquelle le taux de 7,24 % du contrat en actions françaises SFER de l'AFER est remarquable.

Le retour des rentiers

Longtemps délaissées par les épargnants, les sorties en rente retrouvent les faveurs des épargnants. La BNP a recensé au cours des quatre premiers mois de l'année 2000 autant de demandes de simulation de telles sorties qu'au cours de l'année 1999.
Il faut dire que la conjoncture s'y prête : de nombreux PEP (plan d'épargne populaire) et de PEA (plan d'épargne en actions) sont arrivés à leur terme, l'allongement de la vie crée de plus en plus de problèmes de dépendance et les pensions de retraite ne sont plus guère revalorisées.
La seule solution est la conversion en rente des fonds capitalisés sur ces produits afin d'être certain de bénéficier de revenus complémentaires toute sa vie ; d'autant que les rentes servies en contrepartie d'un engagement d'épargne sur un PEA ou un PEP sont défiscalisées.

Taux de fraude en hausse pour les cartes bancaires

Après avoir longtemps vanté la sécurité apportée par la puce pour réduire les risques de fraude à la carte bancaire, le groupement des cartes bancaires vient de reconnaître que les fraudes ont augmenté de 50 % en 2000 par rapport à 1999.
Toutefois, derrière cette hausse se cachent en fait des chiffres peu élevés : le taux de fraude n'est que de 0,024 % pour les retraits au distributeur, de 0,028 % pour les paiements en France et de 0,55 % pour les arnaques par le biais de cartes bancaires à l'étranger.
L'escroquerie actuelle la plus courante concerne l'achat d'unités de communication pour un mobile en donnant un numéro de carte bancaire trouvé sur une facturette jetée devant un distributeur.

Statu quo pour les taux européens

La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu une nouvelle fois son taux d'intérêt directeur à 4,75 % à l'issue du conseil des gouverneurs. Les deux taux plancher et plafond qui l'encadrent demeurent également inchangés respectivement à 3,75 et 5,75 %.
Ce statu quo était attendu par la plupart des analystes. Selon eux, la BCE attend que se dissipent les risques pesant sur les prix à moyen terme dans la zone euro avant de baisser ses taux. Cette baisse devrait se produire au cours du second semestre si aucun nouveau dérapage des prix n'est constaté.

Bonnes performances de l'immobilier

Selon la FNAIM (Fédération nationale des agents immobilier), les prix de l'immobilier ancien en France (maisons et appartements) ont progressé de 10,8 % au premier semestre 2000 avant de se ralentir au second semestre et n'atteindre plus que 9,7 % de hausse. Toutes régions confondues, le prix au mètre carré d'un logement ancien s'est établi à 9 153 F en 2000.
Année tout aussi faste pour l'immobilier d'entreprise qui a été dopé par la pénurie croissante de bureaux. Le réseau d'agences Bourdais prévoit des hausses encore sensibles des loyers commerciaux et professionnels en 2001 (+ 20 à 25 %).