BPCO modérées à sévère

Avis positif pour une trithérapie inhalée

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Publié le 24/04/2018
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Crédit photo : PHANIE

Récemment une vaste étude clinique, l’étude Tribute, est venue confirmer le bénéfice dans les BPCO sévères d’une trithérapie inhalée incluant un corticoïde, par rapport à une bithérapie strictement bronchodilatatrice. Plusieurs autres études œuvrent à la validation des trithérapies inhalées dans la BPCO. Le mois dernier, le comité pour les produits médicaux à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA) a émis un avis favorable à l’agrément d’une trithérapie fixe inhalée commercialisée sous le nom de Riarify et de Trydonis, ces deux spécialités — identiques semble-t-il — reposant toutes deux sur le même produit de référence en termes de dossier d’application pour AMM, nommé Trimbow. Elles seront commercialisées par le groupe italien Chiesi. Leurs AMM demandent encore à être validées par l’EMA. Elles ouvrent néanmoins a priori de nouvelles perspectives dans la BPCO.

Amélioration symptomatique et réduction du risque d’exacerbations

Cette trithérapie associe un corticoïde dipropioniate de béclométasone, un bêta-2 mimétique de longue durée d’action (le fumarate de formotérol) et un antagoniste muscarinique de longue durée d’action (anticholinergique : bromure de glycopyrronium). Soit un corticoïde plus une bithérapie bronchodilatatrice. À chaque inhalation, les doses délivrées de béclométasone, formotérol et glycopyrronium sont respectivement de 87, de 5 et de 9 mg de substance active.

L’indication retenue est le traitement de maintenance de la BCPO de l’adulte de forme modérée à sévère ne répondant pas une bithérapie inhalée associant un corticoïde et un bêta-2 mimétique de longue durée d’action. Le bénéfice évoqué est une amélioration symptomatique (réduction de l’essoufflement, des sifflements, de la toux) et la réduction du risque d’exacerbations — au prix d’effets secondaires en rapport avec l’activité anticholinergique de l’antimuscarinique, connus pour être parfois bien gênants : candidoses, spasmes musculaires, sécheresse buccale…

Pour en savoir plus il faudra consulter le RCP, non disponible à ce jour.

Pascale Solere

Source : lequotidiendumedecin.fr