LA GRILLE DES SALAIRES en elle-même n’a pas changé : c’est toujours celle de janvier 2005 qui s’applique dans les cabinets médicaux. Pourtant, beaucoup de médecins ont dû augmenter leur secrétaire au 1er juillet 2006. Pourquoi ? Parce que dès lors que les minima sociaux indiqués dans la grille sont inférieurs au Smic, c’est un salaire au minimum égal au Smic qui doit être versé au salarié. Car vous devez respecter les minima prévus par la grille et ceux imposés par le Smic. Le seul moyen d’y parvenir est donc de payer au salarié le plus élevé des deux salaires indiqués pour l’un par la grille et pour l’autre par le Smic.
Or, justement, au 1er juillet 2006, le Smic a été revalorisé de 3,05 %, pour atteindre une valeur horaire de 8,27 euros brut. Soit 1 254,28 euros brut pour un horaire hebdomadaire de 35 heures et 1 411,93 euros pour un horaire mensuel de 169 heures (la majoration Fillon de 10 % applicable aux heures effectuées au-delà de 35 heures par semaine, sans dépasser 39 heures hebdomadaires, est incluse dans ce second calcul).
Par conséquent, si votre salarié était payé à un coefficient de la grille des salaires des cabinets compris entre 130 et 140 inclus, le nouveau Smic (1 411,93 euros) devient supérieur à la valeur indiquée par la grille (1 403,83 euros pour 169 heures après majoration Fillon pour un technicien au coefficient 140) : vous devez donc payer votre salarié a minima ce nouveau Smic, à compter du 1er juillet 2006 (une régularisation s’impose si tel n’est pas le cas).
En revanche, la grille demeure valable pour les minima salariaux des personnes embauchées à un coefficient supérieur à 140 (secrétaire médicale diplômée assumant la comptabilité au coefficient 143, secrétaire de direction au coefficient 172, etc.), puisqu’elle impose alors un salaire minimum supérieur au Smic (1 421,39 euros au minimal pour 169 heures par mois après majoration Fillon pour un coefficient 143, par exemple).
Pas de changement donc pour ces supersecrétaires.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature