La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est l’une des affections inflammatoires les plus fréquentes du sujet âgé. Elle est caractérisée par un enraidissement douloureux des ceintures pelviennes et scapulaires qui s’associe à un syndrome inflammatoire marqué. Chez certains patients, une atteinte vasculaire a pu être étayée par des analyses de biologie moléculaire et la tomographie à émission de positons. La notion habituelle d’absence de synovite est par ailleurs aujourd’hui controversée : des synovites, des bursites ont pu être mises en évidence par IRM ou échographie, de même que des syndromes du canal carpien et des oedèmes des extrémités, comme cela est décrit dans une affection proche, le syndrome RS3PE. Le traitement repose toujours sur les corticoïdes par voie orale. Les doses employées ont néanmoins fortement diminué depuis une dizaine d’années. Des posologies supérieures à 15 mg/j non seulement n’ont pas permis de démontrer de bénéfice supplémentaire, mais semblent favoriser les rechutes et augmentent le risque d’effets secondaires. C’est notamment en raison de ces risques que d’autres options thérapeutiques ont fait l’objet de recherches, essentiellement dans les formes réfractaires au traitement stéroïdien. Ainsi, V. M. Martinez-Taboada propose, en cas de rechute après traitement corticoïde, l’emploi du méthotrexate puis, en troisième ligne, celui des anti-TNF. Chez les malades à risque de toxicité stéroïdienne, le recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, au léflunomide, les injections locales de corticoïdes peuvent également être envisagés avant le passage au méthotrexate, puis aux anti-TNF. Ces nouveaux schémas demandent cependant encore à être confirmés.
D’après les communications de C. Salvarani (Italie) et V. M.Martinez-Taboada (Espagne).
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