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H ONNEUR donc à Florence Cestac, lauréate en janvier 2000 du Grand Prix de la Ville d'Angoulême, qui n'a pas manqué de marquer le coup en choisissant huit femmes sur les neuf membres du jury des prix Alph-Art qui récompenseront le meilleur de la profession (le jeudi 25 janvier à 19 h 30).
Une raison de plus pour que l'exposition rétrospective de son parcours (jusqu'en septembre 2001 au Centre national de la bande dessinée et de l'image, CNBDI) s'intitule : « Les pieds de nez de Florence Cestac » ! On y retrouvera ses influences (Segar, Herriman), ses personnages (Harry Mickson), ses aventures (Futuropolis) et tout ce qui fait la saveur chaleureuse de son univers.
Le Japon et ses mangas sont donc au cur de cette édition 2001, à travers une grande exposition transversale et collective sur l'univers de ces bandes dessinées en magazines ou en albums qui, à raison de millions et de millions d'exemplaires, rythment le quotidien des Japonais. On découvrira à cette occasion une vingtaine d'artistes et, à travers une deuxième exposition, « Shôjo Manga », les créations spécialement conçues et réalisées pour le lectorat féminin, puisqu'au Japon la bande dessinée segmente sa production de manière extrêmement précise en fonction du sexe, de l'âge, voire de la catégorie socioprofessionnelle des lecteurs. Le troisième coup de projecteur portant sur le dessin animé, une activité très vivace au pays du Soleil-Levant.
Avec un accent tout particulier sur la scène genevoise, le Festival rendra justice à l'inventivité de la bande dessinée suisse. L'exposition « Les nièces et les neveux de Töpffer » présentera le travail d'une quarantaine d'auteurs, non seulement sous la forme de bandes dessinées, mais aussi de sculptures et de films d'animation. Et pour illustrer le talent belge, ce sont les parcours croisés de Bob De Moor et de son fils Johan qui seront mis en lumière.
A noter que, pour témoigner du patrimoine européen de la bande dessinée des origines aux créations contemporaines, la grande exposition « Maîtres de la bande dessinée européenne », qui a été initialement présentée à la Bibliothèque nationale de France, à Paris, et qui regroupe plus de 300 documents pour 73 auteurs et 13 pays, s'installera à Angoulême jusqu'au 29 avril ; et à l'appui, un grand colloque sur ce thème se déroulera les vendredi 26 et samedi 27 janvier au CNBDI.
Parmi les points forts encore du Festival, une exposition rétrospective hommage rendu à Yves Chaland, une décennie après sa disparition et qui fut l'une des étoiles des années quatre-vingt, jugé comme le passeur idéal entre la tradition de la ligne claire et le renouveau de la BD française ; et un coup de chapeau à « l'Echo des savanes » à l'occasion de la sortie de son 200e numéro et qui a su rester, presque trente ans après sa naissance, l'un des piliers de la presse française de la bande dessinée.
Plébiscité l'an dernier, en particulier par les plus jeunes, l'espace Cyberbédé prend de l'ampleur et bénéficiera d'une programmation étoffée avec davantage de conférences et de manifestations ; quant aux collectionneurs, chineurs et amateurs de raretés, ils ont rendez-vous à l'espace Bouquinistes. Et tous se retrouveront au Forum, le lieu de rencontre et de débat le plus prisé du Festival et qui sert de lien privilégié entre les créateurs et leurs publics.
28e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, du jeudi 25 au dimanche 28 janvier, de 10 h à 19 h, nocturne le samedi 27, jusqu'à 21 h.
La SNCF (TGV Atlantique, Paris gare Montparnasse-Angoulême : 2 h 20) propose des billets promotionnels, avec des réductions de 25 et 50 %.
Office du tourisme d'Angoulême : tél. 05.45.95.16.84.
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