L'affaire du CHU de Grenoble a suscité la réaction du ministre du travail et de la Santé, Xavier Bertrand, et de la secrétaire d'État à la santé, Nora Berra. Dans un courrier adressé mercredi 2 mai au directeur de l'établissement, les deux ministres ont transmis leur « plus entier soutien » au médecin passé à tabac dimanche dernier par des individus se plaignant de la prise en charge d'une patiente. Ils affirment leur « détermination pour que les auteurs de cet acte soient identifiés et traduits devant la justice. » L'enquête suit son cours a précisé à l'AFP Jean-Paul Pecquet, directeur départemental de la sécurité publique de l'Isère. « On s'oriente sur la piste de l'entourage familial de la patiente », a-t-il ajouté.
Le CNOM a lui aussi tenu à exprimer par communiqué « sa profonde émotion et sa solidarité envers ses confrères et les autres membres du personnel hospitalier. » L'Ordre souligne son engagement envers la sécurité des soignants à travers la mise en place d'un observatoire de la sécurité et d'un protocole national signé en 2011.
Première publication mercredi 2 mai.
« L’AMUF est scandalisée par l’extrême violence, ignoble, préméditée, commise contre le personnel des urgences du Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble dimanche soir. » C’est avec ces mots forts que l’Association des médecins urgentistes de France a réagi ce mercredi 2 mai à l’agression dont ont été victimes quatre membres du personnel du service des urgences de l’hôpital Michallon. Joint par téléphone, le service de communication du CHU de Grenoble reconnaît lui aussi le caractère inhabituel de cet évenement. « Il y a régulièrement des incivilités, mais c'est la première fois que de tels actes de violence se déroulent dans l'établissement » confie un porte-parole au « Quotidien ».
Les faits, racontés par Le Dauphiné et que l’hôpital nous a confirmé se sont déroulés dimanche 29 avril, vers 18 heures. Plusieurs personnes font alors irruption dans le service des urgences et s’en prennent violemment à un médecin qu’ils accusent de négligence à l’égard d’une proche, hospitalisée plus tôt dans l’après-midi. On lui aurait ainsi reproché d’avoir installé cette personne dans une chambre sans fenêtre... ce qui est le cas de toutes les chambres du service des urgences du CHU.
Les victimes ont déposé plainte
Un aide-soignant et trois brancardiers tentent alors de s’interposer et sont à leur tour frappés par les agresseurs. Ce n’est qu’à l’arrivée des vigiles que ces derniers ont pu être maîtrisés et évacués. « Heureusement que les membres du personnel sont intervenus, raconte le service de communication de l’hôpital. Car les coups auraient pu être fatals au médecin. » Ce dernier s’en sort avec des troubles importants de l’audition à une oreille. Ses collègues sont atteints de contusions multiples et de blessures aux côtes pour l’un d’eux.
Les victimes ont porté plainte lundi, annonce l’hôpital dans un communiqué. La direction de l’établissement affirme qu’elle « prend toutes les dispositions de sécurité (vigiles, contrôles d’accès, vidéo-surveillance) permettant de renforcer les auteurs de telles agressions inqualifiables, en lien avec les services de police (...) » L’AMUF a fait part de sa solidarité avec l’équipe des urgences de Grenoble. Elle a demandé des « sanctions exemplaires » contre les agresseurs, « afin de montrer que la violence ne fera pas loi ».
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