Le verdict est tombé. Le gouvernement, qui s’était engagé à réaliser 21 milliards d’euros d’économies sur la dépense publique dès 2015 (et 50 milliards d’euros d’ici à 2017 dont 10 milliards d’euros sur l’assurance-maladie), ne devrait pas y parvenir en raison notamment de la très faible inflation.
Anormalement bas, le taux d’inflation en France était de 0,5 % en juillet en glissement annuel et de 0,4 % hors tabac. Soit bien loin du niveau jugé sain, estimé à un peu moins de 2 % par la Banque centrale européenne. « On ne peut pas avoir les mêmes objectifs avec une inflation qui devient très faible », a reconnu, en réponse à une question sur l’objectif de 21 milliards d’économies en 2015, le ministre des Finances Michel Sapin dans un entretien avec l’AFP. « Jusqu’ici, l’habitude était de raisonner en fonction de la croissance. Les textes prévoient une flexibilité en cas de récession ou de croissance durablement très faible, mais là on découvre un autre sujet qui finit par être aussi bouleversant pour les budgets que la faible croissance, c’est la faible inflation », poursuit-il.
Évolution naturelle des dépenses
Par exemple, geler les salaires de la fonction publique ou les pensions de retraites rapporte d’autant plus à l’État que l’inflation est forte, puisque ces versements sont indexés sur elle. Lorsque le gouvernement parle d’économies, il s’agit d’économies par rapport à l’évolution naturelle des dépenses qui gonflent mécaniquement d’année en année en raison de divers facteurs, comme les augmentations de salaires à l’ancienneté, mais aussi la prise en compte de l’inflation. Moins d’inflation, c’est donc moins d’économies, fait valoir Michel Sapin.
Le président UMP de la commission des finances, Gilles Carrez, a de son côté évoqué sur BFM Business une « manipulation » du gouvernement socialiste. « Tous les prétextes sont bons, ces économies, ils ne veulent pas les faire », a-t-il ajouté.
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