Dans son édition datée de ce vendredi, « Le Parisien-Aujourd'hui en France » consacre un grand dossier à, ainsi que le résume son titre, « Ces malades qui sont "coincés" dans les hôpitaux ».
Les statistiques citées par le journal – 10 % de lits de MCO occupés de manière inadéquate à l'hôpital – proviennent en fait d'une enquête lancée il y a deux ans par la Direction générale de l'organisation des soins (DGOS, au ministère de la Santé) et dont « le Quotidien du Médecin » a rendu public les résultats à l'automne dernier.
L'étude affinait le constat en discernant les lits de médecine, dont le taux d'inadéquation atteignait 17,5 % de ceux de chirurgie – mal occupés à 5 %. Elle mesurait l'impact financier de l'ensemble des séjours impropres : plus de 2 millards d'euros.
« Le Parisien » complète ces chiffres par les témoignage d'un médecin et d'une patiente, et par une interview du président de la Fédération hospitalière de France (FHF). Frédéric Valletoux y déplore le « gouffre financier » que représentent les quelque 25000 patients qui se retrouvent en court séjour alors qu'ils devraient être ailleurs – en SSR, à domicile ou bien en EHPAD.
La faute aux médecins de ville ?
Au détour du dossier, la question de la responsabilité des médecins libéraux dans l'encombrement des lits hospitaliers est posée. « Le Parisien », donnant la parole sur le sujet au Dr André Deseur (CNOM), écrit : « Les médecins de ville, pointés du doigt par les praticiens hospitaliers, ne s'estiment pas responsables des journées d'hospitalisation inadéquates. Et cela même s'ils orientent parfois vers les urgences des patients qui auraient été plus à leur place [dans des EHPAD ou des centres pour personnes âgées dépendantes]. »
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