Alors que la campagne de rappel vaccinal entamera demain sa deuxième semaine, tous les soignants pourraient être bientôt, eux aussi, éligibles à une troisième dose. « Nous attendons de manière imminente des éléments de la part des autorités scientifiques sur le sujet » a indiqué à la presse le ministère de la Santé ce mercredi. Un rappel que le Conseil de l’Ordre réclame également « dès à présent ». Dans un communiqué publié ce mercredi, l’Ordre demande « que les médecins et tous les professionnels de santé soient considérés comme prioritaires pour l’accès à ce rappel, comme ils l’ont été au début de la campagne de vaccination, pour se protéger et protéger leurs patients ».
Pour ces « publics les plus exposés » - et bien souvent vaccinés dès janvier - l'Ordre juge nécessaire l'accès à une troisième dose « face au risque de baisse d'efficacité des vaccins au-delà de six mois après un schéma vaccinal complet, en particulier contre le variant Delta ». Une démarche « d’exemplarité » également, affirme toujours le Conseil de l’Ordre, et « primordiale pour assurer la continuité des soins et la sécurité de tous, à l’hôpital comme en ville ». Pour l’heure, 120 000 doses de rappels ont été effectuées depuis le 1er septembre, majoritairement en centres de vaccination.
Les libéraux presque tous vaccinés
À la date du 30 août dernier, 97 % des médecins spécialistes libéraux avaient reçu au moins une injection, selon toujours le ministère de la Santé, les plaçant en tête des libéraux les plus vaccinés, juste devant les généralistes, qui sont 96 % à avoir reçu leur première dose. Viennent ensuite les chirurgiens-dentistes, avec 93 % de primo injections, les infirmiers (91 %), les podologues (90 %) puis les sages-femmes (88 %). « En moyenne en France, 93 % des professionnels de santé libéraux ont reçu une première dose », résume un représentant du ministère de la Santé. Une proportion supérieure à celle observée dans les établissements de santé et les Ehpad, où près de 88 % des personnels sont déjà primo-vaccinés.
Il reste qu'à une semaine de l'entrée en vigueur de l’obligation vaccinale, environ 400 000 professionnels de santé ne seraient toujours pas vaccinés, dont 350 000 exercent à l'hôpital ou en Ehpad. « Ces chiffres seront certainement revus à la baisse », tempère le ministère qui attend des estimations plus précises.
Pfizer en ville
Autre annonce du ministère ce mercredi : le vaccin Pfizer sera disponible en ville à partir du 1er octobre. Médecins, pharmaciens, infirmières et sages-femmes pourront vacciner dès le début du mois avec le vaccin américain. « Les commandes pour les professionnels de santé de ville seront ouvertes courant septembre, selon des modalités qui doivent encore être définies », précise le représentant de l’avenue Ségur. À noter que la campagne de rappel dans les Ehpad s’effectuera également avec le vaccin Pfizer, via des livraisons dans les officines référentes de ces établissements : 157 000 doses ont déjà été commandées. Les premières injections sont prévues le 11 septembre.
Le déploiement en ville de Pfizer précédera ainsi le lancement de la campagne antigrippale qui doit débuter le 26 octobre. « Nous souhaitons que les deux vaccinations - grippe et Covid - puissent être concomitantes. Un avis de la HAS précise que les deux vaccins peuvent être faits le même jour. À défaut, il faudra 15 jours d’écart entre les deux injections », souligne le ministère.
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