Alors que le Premier ministre Jean Castex a livré les premiers détails de la stratégie vaccinale qui se profile pour début 2021, l'Académie nationale de médecine (ANM) recommande l'extension du carnet de vaccination électronique (CVE).
Actuellement utilisé par les unions régionales des professionnels de santé (URPS) dans cinq régions (Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire et Occitanie) et par les agences régionales de santé (ARS) dans trois régions (Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie), le CVE « pourrait apporter des réponses aux enjeux d’une stratégie nationale visant à immuniser une majeure partie de la population », considère l'Académie.
Utile pour le patient, le soignant et les autorités
L'ANM y voit un avantage pour trois types d'acteurs. Pour le citoyen, il offre une source d’information actualisée et un accès privé à son historique vaccinal (noms et dates des vaccins reçus, statut vaccinal pour chaque maladie cible), ainsi que des recommandations vaccinales personnalisées, avec l'envoi des prochaines dates de rappel. Le patient garde un contrôle direct sur ses données et choisit les professionnels de santé qui y ont accès. L'inscription est libre et facultative.
Pour le professionnel de santé (médecin traitant, pharmacien d’officine, infirmière ou sage-femme), le carnet électronique est un outil de formation et un support d’aide à la décision, chaque recommandation étant documentée et vérifiable.
Enfin, le CVE peut contribuer au pilotage d'un programme de vaccination par les autorités. « La consolidation des données associées à chaque CVE constitue un registre vaccinal capable de générer en temps réel des indicateurs fiables : suivi des actes vaccinaux réalisés, couverture vaccinale stratifiée selon la zone géographique, l’âge, le sexe ou l’état de santé, indicateurs du respect des bonnes pratiques vaccinales et taux d’incidence des événements indésirables post-vaccinaux », explique l'Académie.
Aide à la pharmacovigilance
En outre, parce qu'il intègre un outil de vaccinovigilance proactif par l’envoi de sollicitations systématiques (courriel ou SMS) aux personnes vaccinées, il devrait permettre de détecter rapidement d’éventuels événements indésirables et de réagir sans délai, une « fonction indispensable pour la surveillance des vaccins contre le Covid-19 en phase 4 », souligne l'Académie. Le carnet électronique pourrait également être un outil de plus dans la lutte contre l'hésitation vaccinale, en contribuant à diffuser une information fiable et partagée.
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