Près de quatre ans après la mort de Michael Jackson survenue le 25 juin 2009 et deux ans après le procès qui a abouti à la condamnation à quatre ans de prison de son médecin, le Dr Conrad Murray, pour homicide involontaire, un nouveau procès s’est ouvert ce lundi devant la Cour suprême de Los Angeles.
Cette fois, c’est la famille du chanteur qui est à l’origine de la plainte contre AEG, le producteur de la série de 50 concerts que devait donner la star à Londres au cours de l’été 2009 avant son décès à la suite d’une surdose de propofol, un puissant anesthésique qu’il utilisait comme somnifère avec la complicité de son médecin. La mère du chanteur, Katherine Jackson, 82 ans, et ses deux enfants, estiment que le producteur a fait preuve de négligence en embauchant le Dr Conrad Murray pour veiller à la santé de leur fils et père. Katherine Jackson affirme en outre qu’AEG a exercé trop de pression sur son fils, contribuant à ruiner sa santé physique et mentale. Elle réclame au promoteur quelque 40 milliards de dollars, en dédommagement des revenus qu’aurait pu engranger le compositeur et interprète de « Thriller » s’il était encore en vie.
AEG explique que le chanteur de « Thriller » n’avait pas attendu les répétitions de ses concerts londoniens pour abuser des médicaments, et notamment du propofol, et assure ne pas être responsable de l’embauche du Dr Murray.
La thèse du sevrage
Ce dernier condamné en 2011 à quatre ans de prison pour homicide involontaire, a fait appel de son jugement. Dans un dossier d’appel de 231 pages rédigé par ses avocats à Los Angeles, il déclare que les procureurs ont échoué à prouver que le roi de la pop était sous perfusion de propofol le jour de sa mort. Le Dr Murray, aujourd’hui âgé de 60 ans, avance également que le premier juge a écarté un témoignage crucial utilisé dans sa condamnation en novembre 2011. « Le jury n’a pas été en mesure d’apprendre que quand Jackson est mort, il devait 40 millions de dollars au promoteur de concerts AEG, il y avait plus de 30 poursuites en justice contre lui et il devait des millions de dollars » au fisc américain, peut-on lire dans le dossier.
Selon son avocate, Valerie Wass, contrairement à ce qu’ont affirmé les procureurs, le Dr Murray tentait, au moment de la mort du chanteur, un sevrage sur trois jours. Le jour de sa mort, il ne lui aurait injecté que 25 milligrammes de propofol pour l’aider à dormir.
Dans une récente interview à la chaîne CNN, réalisée par téléphone depuis sa cellule, le médecin a levé les doutes sur une éventuelle déposition au procès contre AEG : « Je n’ai pas l’intention de témoigner au procès » en raison de la « procédure d’appel en cours », a-t-il indiqué. Les deux enfants aînés de Michael Jackson, Paris et Prince, sont en revanche attendus à la barre des témoins. Le procès devrait durer environ trois mois.
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