L’AFM A lancé en 2005 l’idée d’un fauteuil « adapté aux besoins réels » des personnes lourdement handicapées puis a rédigé un cahier des charges fondé sur les observations des futurs utilisateurs, a expliqué lors d’une conférence de presse Christian Cottet, directeur général de l’association. Ce fauteuil, baptisé wHing, permet notamment à la personne handicapée d’être non seulement assise, à des hauteurs différentes, mais aussi debout ou allongée, grâce à des vérins électriques, ou de monter les trottoirs. Un écran permet de commander des équipements de la maison, comme des volets roulants.
Et, « surtout, il est accessible », a souligné Christian Cottet. « Nous sommes partis d’un objectif de prix de vente, 17 500 euros, qui permet à peu près, avec les aides de la Sécurité sociale et la Prestation de compensation du handicap de ne rien coûter », au client, a-t-il souligné. Selon lui, un tel fauteuil coûte sur le marché entre 20 000 et 30 000 euros, un prix que toutes les aides cumulées (y compris les mutuelles) ne parviennent généralement pas à couvrir.
« Le marché est dominé par une société américaine, qui en détient 50 %, suivie de trois ou quatre acteurs européens étrangers qui se partagent le reste », a indiqué Sylvain van Wassenhove, directeur général de Dr K, filiale créée spécialement pour fabriquer le wHing par le groupe d’ingénierie Segula Technologies. Entre les importateurs et les distributeurs, « on a une accumulation de taux de marge » qui fait monter les prix, a-t-il continué.
À la fin de l’année.
Le wHing, conçu et fabriqué en France, sera vendu directement par Internet ou via un vendeur de fauteuils roulants qui mettra en contact le client et DrK. La commercialisation commencera vers la fin de l’année. L’entreprise espère vendre 250 fauteuils à l’horizon 2013, soit 10 à 15 % environ des fauteuils de ce type.
Le programme a coûté 9 millions d’euros, financés par la société DrK, l’AFM, le conseil général des Yvelines (où se trouve l’usine de fabrication) et la banque publique Oséo, sous forme d’avances remboursables. Selon une étude réalisée par l’AFM auprès de 611 personnes handicapées, 48 % du coût moyen des aides techniques (des fauteuils électriques en général) sont couverts par les financements légaux (assurance-maladie, PCH, Allocation pour enfant handicapé). Le reste relève de l’action sociale locale et de financements privés (mutuelles, associations) et des personnes handicapées et de leurs familles. Après les financements légaux, il reste en moyenne 6. 500 euros à payer. Dans 20 % des cas, ce reste à charge (RAC) est supérieur à 11 609 euros. Avec les financements privés, le RAC tombe à 1 100 euros, une moyenne qui cache de grosses disparités. Nul dans la moitié des cas, le RAC est supérieur à 1 600 euros dans 20 % des dossiers.
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