« Sale race, je vais tuer ta mère ! » Proférées à l'encontre d'une médecin urgentiste du CHU de Nîmes (Gard), ces menaces de mort ont valu à leur auteur une condamnation à deux ans de prison, dont un an ferme, prononcée par le tribunal correctionnel de Nîmes, mardi 7 février. Fortement alcoolisé, le prévenu âgé de 38 ans s'en était pris également aux agents de sécurité du CHU de Nîmes.
Dans le box des prévenus, K. B. porte sur lui les stigmates d'un week-end de violence qui a précédé son séjour à l'hôpital. L'homme tient debout grâce une béquille, et un œil au beurre noir maquille la partie gauche de son visage. Ces blessures n'empêchent pas l'homme de conserver un verbe haut et la voix claire face au tribunal. Il justifie ses menaces. « Elle m'a refusé mon droit à partir et elle tchatchait dans les couloirs. Ça m'a énervé. Comment voulez-vous que le ton ne monte pas ? », s'est-il maladroitement défendu en s'adressant à la présidente du tribunal.
Alcoolémie
C'est parce qu'il avait été agressé chez lui par deux personnes, lors d'un règlement de compte, que K. B. a été hospitalisé après l'intervention des pompiers à la demande de la police. Il est d'abord soigné à la tête où lui sont posés plusieurs points de sutures. Mais l'homme est très fortement alcoolisé (plus de 2 grammes par litre de sang), et lorsque la médecin urgentiste lui indique qu'il ne peut pas sortir dans l'immédiat, parce qu'il doit faire un scanner, ce grand costaud la menace du poing avant de l'agonir d'injures et de menaces.
Intervenant rapidement sur les lieux, le service de sécurité – lui aussi agressé verbalement et physiquement – parvient à maîtriser le patient. L'homme est sédaté par une injection puis attaché à son lit en attendant son interpellation par la police.
Une agression toutes les 30 minutes
Reconnaissant être allé trop loin, l'homme tente finalement un repentir devant le tribunal : « Si elle était présente, je me serais excusé de toutes parts (sic) », lance-t-il, alors que sa victime, prise par son travail, n'a pu se présenter devant le tribunal.
« On enregistre dans les hôpitaux français une agression verbale ou physique toutes les 30 minutes. On ne peut pas laisser passer les violences sur les personnels soignants », a souligné le vice-procureur Patrick Bottero avant de requérir que le prévenu soit placé en détention à l'issue de l'audience.
Il a été entendu par le tribunal qui soumet également K.B., dont le casier judiciaire est déjà garni de 11 condamnations, à une injonction de soins quant à ses problèmes d'alcool.
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