Le système de santé des États-Unis donne parfois naissance à du « business » étonnant.
Face à l’explosion des coûts hospitaliers, certains employeurs américains qui assurent eux-mêmes leurs salariés ont trouvé la parade : ils essayent de fixer eux-mêmes les tarifs et s’en donnent les moyens !
Leur baguette magique ? Un cabinet de consultant nommé ELAP Services. Les experts de ce conseiller pas comme les autres font leur propre évaluation des coûts des soins et le client ne paie que si la somme a été revue à la baisse. « Les employeurs doivent acheter les services de santé de la même manière qu’ils achètent tout le reste », proclame le site Internet d’ELAP Services.
En pratique, le cabinet compare les factures reçues par ses clients à celles que les mêmes hôpitaux envoient à Medicare, le programme gouvernemental de prise en charge des frais de santé des personnes âgées, qui sert d’étalon tarifaire. Beau joueur, il autorise aux établissements une marge située entre 12 et 25 %. Grâce à cette négociation, la facture peut se dégonfler.
Bataille d’avocats
Bien sûr, les hôpitaux ont du mal à avaler la pilule. Les discussions peuvent prendre des mois, par avocats interposés. « Dans l’immense majorité des cas, les prestataires acceptent ce paiement réduit », jure Steve Kelly, PDG d’ELAP Services.
Le marché de son entreprise est constitué de PME qui, au lieu de fournir à leurs employés une coûteuse assurance-maladie, préfèrent faire des réserves pour prendre en charge directement les frais de santé de leurs employés. Mais il arrive que les dépenses lourdes s’accumulent, comme ce fut le cas pour IBT Industrial Solutions, un distributeur de moteurs établi au Kansas qui travaille avec ELAP Services. « Des frais de santé incontrôlés commençaient à menacer la viabilité à long terme de notre compagnie », se souvient son PDG Greg Drown, dans les colonnes de « Kaiser Health News ». Recourir au cabinet ELAP Services « n’a pas été une décision sans risque », poursuit l’entrepreneur. Mais finalement cela a été une option payante, avec une réduction moyenne de 25 % des frais de santé.
Le cabinet est parfois encore plus efficace. Wayne Sebold, le maire de la ville de Marion dans l’Indiana, affirme que son poste de dépenses de santé a été divisé par deux. Une situation qui n’est permise que par les prix libres et exorbitants pratiqués par de nombreux hôpitaux outre-Atlantique...
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