ILS SONT TROIS, au départ, deux médecins et un cadre hospitalier, à partir en campagne. Le Pr Pierre Wolkenstein, de l’hôpital Henri Mondor à Créteil, le Pr Alain Destée, président de la CME du CHRU de Lille, et Didier Delmotte, ancien directeur du CHRU lillois ont décidé de s’engager aux côtés de Martine Aubry. « En ces temps où la lutte contre les déficits sacrifiera une fois de plus les crédits consacrés à la santé publique », ils jugent indispensable « de réaffirmer le droit fondamental à la santé pour tous et les valeurs qui le portent ». Soucieux d’apporter leur contribution au débat, ces trois acteurs lancent un appel à la mobilisation de leurs collègues… « Je ne comprendrais pas que mes confrères se taisent, après s’être opposés aussi fermement à certaines mesures de la loi HPST et du financement des hôpitaux », assure le Pr Alain Destée.
Président de la CME du CHRU de Lille et de la conférence des présidents de CME, il a hésité à s’engager, en raison de ses fonctions. « Mais, précise-t-il, j’avais envie d’aller plus loin que mon positionnement au titre de ma responsabilité collective. J’en ai averti personnellement tous mes collègues présidents de CME. Aucun n’a émis de critique. » Même besoin de s’engager chez le Pr Pierre Wolkenstein, dermatologue à Henri Mondor, pour stopper la casse du service public. « En tant que praticien hospitalier, je considère que j’ai une certaine réserve. Mais j’ai franchi le pas car je me suis trouvé confronté à des restructurations massives qui remettaient en cause mon exercice de la médecine. ».
Les voilà donc cosignataires, avec Didier Delmotte, de cet appel à soutenir Martine Aubry, qui a déjà rallié une centaine de médecins et administratifs. Ils espèrent susciter la mobilisation des praticiens hospitaliers et libéraux. « Ils sont sous le choc, à cause de l’évolution de leur métier et des réformes économiques. Ils ont beaucoup subi, et participent peu au débat », regrette Pierre Wolkenstein.
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