L’infectiologue, chef de service à l’hôpital universitaire de Garches n’est plus vice-président ni président du conseil scientifique de la FFMVT (fédération française contre les maladies vectorielles à tiques). L’association, qui conteste les recommandations officielles sur le traitement de la maladie de Lyme et dont le Pr Christian Perronne est l’une des figures de proue, l’a annoncé dans un communiqué ce lundi 19 octobre.
Elle reproche au médecin ses propos tenus sur Sud Radio le 15 octobre. Le Pr Perronne, qui défend mordicus le traitement à l’hydroxychloroquine contre le Covid, dénonçait tous azimuts l’inutilité des tests PCR, le comportement des généralistes accusés de faire de l’argent avec les patients positifs (le jackpot Covid) et allait jusqu’à remettre en cause l’utilité des masques dans le métro et la saturation des services d’urgence durant la première vague de l’épidémie de coronavirus.
Un manque d'implication au sein de la FFMVT
« La FFMVT tient à se démarquer sans ambiguïté de ces déclarations publiques et d'un engagement ouvertement exprimé au profit d’une association BonSens aux valeurs étrangères à l’éthique de la FFMVT », écrit la fédération qui regroupe des patients, des médecins et des chercheurs. Créée début octobre, l’association BonSens regroupe des personnalités très critiques à l’égard de la gestion de la crise sanitaire, parfois proches de thèses conspirationnistes et pro-Raoult.
La FFMVT reproche également au Pr Perronne son manque d’implication pour l’association, nuisant « au bon fonctionnement de son Conseil Scientifique, ainsi qu’il l’a lui-même reconnu ».
« Malgré des tentatives répétées de renouer le dialogue, et devant une absence de réponse sérieuse à la question posée, le Pr Christian Perronne est donc démis de ses fonctions » conclut sèchement le conseil d'administration de l’association.
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