L’astrophysicien britannique Stephen Hawking, 71 ans, atteint d’une maladie de Charcot, s’est dit favorable au droit à l’euthanasie pour les malades en phase terminale. « Nous ne laissons pas les animaux souffrir, alors pourquoi les humains ? », a demandé le scientifique dans une interview accordé à la BBC à l’occasion de la diffusion d’un documentaire sur sa vie qui doit sortir en salles au Royaume-Uni le 20 septembre et après la sortie, la semaine dernière, de ses mémoires, « My Brief History ». « Je pense que ceux qui sont atteints d’une maladie au stade terminal et souffrent énormément devraient avoir le droit de choisir de mettre fin à leurs jours et que ceux qui les aident devraient être exemptés de poursuites », a-t-il déclaré.
Une pratique à encadrer
Le diagnostic de sa maladie a été posé alors qu’il avait à peine 21 ans. Aujourd’hui, il est complètement paralysé dans son fauteuil ne s’exprimant qu’à travers la voix synthétique de son ordinateur grâce aux mouvements des muscles de la joue, les seuls encore fonctionnels, lesquels sont reliés à des capteurs insérés dans la monture de ses lunettes. En 1985, il a été placé sous assistance respiratoire alors qu’il souffrait d’une pneumonie lors d’un séjour en Suisse, et sa femme avait alors été confrontée au choix d’éteindre ou non la machine. Aujourd’hui, il insiste sur la nécessité d’encadrer cette pratique. « Il doit y avoir des garanties pour s’assurer que la personne concernée veut véritablement mettre un terme à sa vie, et qu’elle n’est pas mise sous pression pour le faire », a-t-il indiqué.
L’euthanasie est illégale au Royaume-Uni, mais une commission d’enquête a recommandé en janvier 2012 un réexamen de la loi par le Parlement, visant à autoriser les médecins à aider les malades en phase terminale à mettre fin à leurs souffrances. Le 31 juillet dernier, la justice britannique a refusé d’autoriser le suicide assisté d’un homme paralysé, estimant que la modification de la loi était du ressort du Parlement et non de la justice.
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