C’est une évolution qui ne se voit pas au premier coup d’œil. Souterrainement à l’œuvre, elle s’est manifestée dans nos colonnes, spectaculaire, il y a dix mois. En avril 2011, dans notre premier sondage IFOP sur leurs intentions de vote pour la course à l’Élysée, les médecins se disaient prêts à élire un président socialiste pour peu qu’il s’appelle… Strauss-Kahn. Du jamais vu. La tentation aura fait aussi long feu que la candidature de l’ancien président du FMI.
On aurait tort, toutefois, de jeter cette observation avec l’eau du bain de DSK. Car l’enquête que nous avons réalisée en novembre dernier puis, une nouvelle fois, celle que nous publions aujourd’hui le confirment : les médecins sont moins à droite – ou plus à gauche, selon les points de vue – qu’il y a cinq ans. Entre les blocs « droite » et « gauche », le rapport de force s’établit désormais à 45 %-34,5 % – à comparer aux 51,5 %-19,5 % que nous constations en 2007.
Qui fait ainsi bouger les lignes dans le corps médical ? Les très jeunes (moins de 35 ans) et, dans une moindre mesure, les femmes. Pour mémoire, autre mutation beaucoup plus transparente, celles-ci seront majoritaires au sein du corps médical dans huit ans.
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