Les riches n’ont plus de candidat : patrons, cadres supérieurs, détenteurs de l’épargne seront, quoi qu’il arrive, taxés comme ils ne l’ont jamais été. C’est le prix de la crise. Le président sortant a consacré sa première semaine de campagne à séduire les électeurs du Front national en annonçant des mesures sévères sur l’immigration. Voilà maintenant qu’il tente de ramener à lui une fraction de la gauche.
Sans être dupes de la manœuvre, les socialistes cachent à peine leur inquiétude : porte-parole de François Hollande, Pierre Moscovici a tenu à exposer son point de vue avant la fin du journal télévisé de France 2 au cours duquel M. Sarkozy s’était exprimé. Le grand argument de la gauche, c’est que le président n’avait qu’à mettre en application ses idées pendant qu’il exerçait le pouvoir. Il faudra qu’elle change de tactique : peu ou prou, les promesses électorales engagent un candidat et les électeurs vont bientôt se demander s’il y a de réelles différences entre le programme de M. Sarkozy et celui de M. Hollande. Ce qui nous renvoie au ping-pong UMP-FN : ne cherchez pas une pâle copie quand vous disposez de l’original.
Un livre de François Hollande.
Le président-candidat voulait surtout dissiper l’effet de la parution du livre de François Hollande, « Changer le destin », honnête dissertation sur le parcours d’un homme politique imprégné de décence, de courtoisie et de placidité face aux événements parfois spectaculaires qui ont secoué le PS depuis 1995. On ne sait pas s’il y a du Mendès ou du Delors chez M. Hollande, même s’il revendique leur héritage, mais il y a certainement du Jospin dans sa volonté de ne pas sacrifier son éthique personnelle à la nécessité de vaincre. Si la France élit M. Hollande, elle est assurée d’avoir un président sincère. Ce qui fait que M. Sarkozy, en dépit de toutes les casseroles qu’il traîne, résiste et même progresse un peu dans les sondages, c’est qu’il a assuré pendant cinq ans le leadership national avec vigueur, surtout face au reste du monde, sinon avec cohérence face à une population française qui a peur de l’avenir. Il n’est pas interdit de s’amuser en observant ce président-candidat syncrétique qui, puisant dans tous les courants de pensée, se présente comme un homme universel, capable de faire le bonheur de tous dans le contexte d’une crise longue qui va limiter la croissance à 0,4 % en 2012.
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