CANCER, Alzheimer, autisme, addictions, santé en prison, santé des jeunes, santé et environnement, bien vieillir, nutrition santé, lutte contre les drogues et les toxicomanies, prévention des infections nosocomiales, etc. : on ne compte plus les plans et programmes de santé publique. Bien malin celui qui peut s’y retrouver dans cette jungle, malgré le « Livre des plans de santé publique » désormais publié chaque année par le ministère. Car des mesures se retrouvent d’un plan à l’autre et il est difficile de faire l’état du financement ou de l’avancement de tel ou tel. Sur le terrain, les intéressés se demandent aussi souvent si la planification parvient jusqu’à eux.
Sans compter les plans qui se font attendre, comme celui sur les maladies rares, ou, jusqu’au début du mois, le plan sida 2010-2014, rendu public dans la discrétion alors que les associations croyaient encore possibles quelques ajustements. Et le pouvoir des lobbys, qui ont obtenu quelques reculs dans le combat contre le tabac, l’alcool ou l’obésité. Mais on ne peut nier les succès, remportés notamment contre le cancer ou pour la sécurité routière.
Deux lois en suspens.
Attendue également, l’actualisation de la loi de santé publique de 2004, qui doit théoriquement intervenir avant la fin de l’année. Roselyne Bachelot a reçu en mai le rapport d’évaluation du Haut Conseil de la santé publique, qui montre qu’un quart seulement des 100 objectifs fixés en 2004 ont été atteints. Elle a alors annoncé « une loi resserrée, qui restructurera le cadre d’action des politiques de santé publique, afin de le rendre plus efficace et qui renverra pour une large part le contenu des objectifs de santé publique vers le niveau réglementaire », l’une des priorités état la lutte contre les inégalités sociales de santé. Mais le projet de loi quinquennal est encore, à ce jour, dans les cartons.
En ce qui concerne la bioéthique, la révision de la loi de 2004 a pris aussi du retard, mais c’est pour la bonne cause, celle de la concertation la plus large possible – il est vrai que certains sujets, comme la recherche sur les embryons ou la gestation pour autrui, sont de ceux qui fâchent. De nombreuses instances ont été consultées, des états généraux ont été organisés et le projet qui sera discuté au début de 2011 au Parlement est considéré par beaucoup comme raisonnable.
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