Grâce au geste de générosité des donneurs, décédés et vivants, plusieurs milliers de vies sont sauvées chaque année. C’est aussi l’occasion de remercier les proches, dont l’intermédiation est nécessaire en cas de don post mortem et qui, trop souvent encore, se trouvent dans la position délicate de devoir témoigner de la volonté du défunt, alors qu’ils l’ignorent faute d’en avoir parlé de son vivant. Parce que le nouveau Plan Greffe, annoncé par le gouvernement en mars, inscrit cette thérapeutique dans le parcours de soins des patients, l’Agence de la biomédecine souhaite interpeller le grand public à l’aide d’un dispositif d’informations à l’occasion du 22 juin : une campagne publicitaire télévisée et radio, de nombreuses actions sur internet, un site pédagogique revisité, un partenariat avec l’Ordre des pharmaciens et une actualisation de toutes ses éditions.
Dire oui ou non.
En plus de cette reconnaissance, la Journée du 22 juin conserve ses principaux objectifs : faire que chacun se positionne sur le don d’organes après sa mort et qu’il transmette sa décision à ses proches. Le dispositif mis en place par l’Agence de la biomédecine a pour but : d’aider le public à mieux connaître la greffe et d’inciter les personnes à dire leur position, quelle qu’elle soit, à leurs proches concernant le don après la mort. Selon la loi, tous les Français sont présumés donneurs, mais les équipes hospitalières doivent obligatoirement s’assurer de notre non-opposition avant d’entreprendre un prélèvement. Pour ce faire, elles consultent le registre national des refus et, si le nom du défunt n’y figure pas, elles doivent se tourner vers les proches pour vérifier sa volonté.
À travers la signature, « Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit », elle souhaite mobiliser le plus grand nombre de personnes favorables au don de leurs organes à partager leur choix avec leurs proches.
La Fondation Greffe de Vie veut également attirer l’attention des Français sur la pénurie d’organes en France via notamment une campagne radio qui reprend le concept des messages d’attente téléphonique (« Ne quittez pas, nous recherchons votre correspondant »). Ce spot radio fait le parallèle entre le temps d’attente au téléphone et le temps d’attente – trop long – des malades pouvant être sauvés par une greffe.
La pénurie de greffons tue chaque année des centaines de personnes. En 2011, alors que 16 000 patients étaient sur la liste d’attente, seules 4 945 transplantations ont pu être réalisées. De plus, si la quasi-totalité des Français est d’accord pour recevoir un organe, seulement 55 % se disent favorables au don des organes de leurs proches. L’objectif est de diminuer le taux de refus et d’augmenter le nombre de greffes.
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