L'absence d'ordonnance pour vacciner les 18-54 ans atteints de maladies chroniques relève du « bon sens », s'est justifié ce mardi 4 mai le ministre de la Santé, Olivier Véran, disant ne pas craindre un « contournement » par le reste de la population.
« J'aurais pu demander à 4 millions de Français adultes, jeunes, atteints de maladies chroniques, d'aller chez leur médecin, embouteiller les cabinets médicaux en peine vague épidémique, pour leur demander une attestation selon laquelle ils auraient une maladie », a argumenté le ministre sur Europe 1, disant avoir préféré faire « confiance ». « Il y aura peut-être des stratégies de contournement, mais ce sera à la marge », a-t-il assuré, interrogé sur le fait de savoir si en pratique, la vaccination contre le Covid-19 était désormais ouverte à tous.
« Le choix du pragmatisme »
« Nous priorisons toujours les gens qui sont les plus à risque de faire des formes graves », a encore affirmé le ministre, tout en justifiant « le choix du pragmatisme », « qui nous permet de vacciner vite et fort ».
Le gouvernement a annoncé vendredi l'ouverture de la vaccination à l'ensemble des adultes atteints de certaines maladies chroniques les exposant à un risque accru de faire une forme grave de Covid, ce qui n'était le cas auparavant que pour les plus de 50 ans.
Cela concerne notamment les personnes obèses, celles atteintes de maladies cardiovasculaires graves, de diabète, de maladies respiratoires, de troubles psychiatriques ou de la maladie de Parkinson. Le ministère de la Santé a précisé que la prise de rendez-vous se ferait « sur déclaration » de ces comorbidités et qu'aucune prescription médicale ne serait exigée, mécanisme qui était déjà en vigueur pour les plus de 50 ans concernés.
16,1 millions de Français ont déjà reçu au moins une dose de vaccin, parmi lesquels 6,7 millions sont complètement vaccinés, avec deux doses.
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