Le débat autour du nombre de victimes du Mediator a pris une drôle de tournure. Ceux qui pensent pour des raisons scientifiques qu’il y a beaucoup moins de morts qu’initialement allégué par une presse en mal de sensations se taisent ou ne parlent que « off »…
Ainsi telle épidémiologiste célèbre a refusé de s’exprimer, faisant état de menaces physiques… Que se passe-t-il ? N’avons-nous pas tous intérêts à ce que le nombre de victimes soit aussi réduit que possible ?
Nous publions aujourd’hui les principales conclusions de l’équipe du Pr Tribouilloy, qui montrent que la toxicité du Mediator, réelle, pourrait être plus réduite qu’on a bien voulu le dire.
Peut-on imaginer que certains ne sont pas prêts à reconnaître que ce chiffre paraît beaucoup plus bas que craint (ainsi que « le Parisien » et « le Monde » viennent de l’évoquer) afin de pousser à des réformes ayatollesques sans autre sens qu’une aggravation de la bureaucratie et une paralysie progressive de l’outil industriel ? Ainsi pourrait-on interpréter la réforme dite du « Sunshine Act » qui mène au-delà du ridicule les exigences de transparence de chaque médecin, au centime près, au point qu’un gouvernement de gauche a jugé indispensable de retravailler ce texte inapplicable…
Espérons que le procès du Mediator permettra une juste évaluation de ce qui s’est passé en France et que, pour le bien de la santé publique, on en tire les conséquences de manière moins affective…
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