ALORS QUE plus de 30 % des Français sont engagés dans une activité bénévole, le Conseil d’analyse stratégique (CAS) propose aux pouvoirs publics de mieux valoriser le bénévolat pour susciter davantage de vocations.
« En 2010, selon l’Eurobaromètre, la France se classait 10e sur 27 (pays) avec 37 % de bénévoles parmi les plus de 15 ans. La même année, d’après une étude coordonnée par la DREES (service statistiques des ministères sociaux, NDLR), ce taux était de 32 % chez les plus de 18 ans, soit 16 millions de personnes », rappelle le CAS dans une note publiée la semaine dernière. C’est dans les pays du Nord de l’Europe et en Autriche que l’engagement bénévole est le plus fréquent (Pays-Bas, Danemark, Suède, Finlande).
« Sur le plan collectif, l’engagement bénévole profite en premier lieu à la société dans son ensemble, parce qu’il répond ou contribue à répondre, de manière très souple et adaptée, à de multiples besoins sociaux », poursuit le CAS, ajoutant que « certains secteurs associatifs, comme le sport, fonctionnent du reste quasi exclusivement avec des bénévoles ».
Il s’agit donc de « susciter davantage de vocations bénévoles », écrit l’ancien Commissariat au plan, regrettant que le bénévolat ne fasse « pas l’objet à ce sujet d’une politique structurée, les pouvoirs publics concentrant leurs efforts sur les avantages fiscaux octroyés pour les dons » aux organisations caritatives. Le CAS propose une sensibilisation au bénévolat « pour les jeunes retraités lors de la liquidation de leurs droits à la retraite » et « auprès des jeunes ». Il faudrait aussi « définir, au niveau européen, les conditions pour rendre les engagements bénévoles éligibles à l’obtention de crédits universitaires », « valoriser les activités bénévoles pour l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi »via Pôle Emploi, ou encore « sensibiliser les employeurs publics et privés aux avantages découlant de l’exercice, par les candidats au recrutement, d’activités bénévole ».
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