Une épidémie de rougeole sévit en Midi-Pyrénées à la faveur d’un faible taux de vaccination, a indiqué hier l’Agence régionale de santé (ARS) qui a dénombré 175 cas dans cette région, soit environ un tiers des personnes infectées en France (580 cas).
« Depuis le début de l’année, nous observons une recrudescence des cas de rougeole dans la région, qui est l’une des plus touchées, alors que le reste de la France ne connaît qu’un fond de circulation du virus », signale le Dr Anne Guinard, épidémiologiste au sein de la cellule Midi-Pyrénées de l’Institut de veille sanitaire (InVS). En 2009, Midi-Pyrénées comptait 135 cas déclarés de cette infection virale hautement contagieuse. Les 175 cas des six premiers mois de 2012 dépassent donc à eux seuls ce seuil annuel.
La maladie touche d’abord les enfants, mais les adultes de plus de 20 ans représentent 40 % des malades, selon un communiqué de l’ARS. « Il s’agit en forte proportion d’adultes, notamment sur des formes graves », entre juin et juillet, deux cas d’encéphalite rougeoleuse ont été identifiés, contre trois sur toute l’année dernière.
Deux autres départements frontaliers de Midi-Pyrénées, Lot-et-Garonne et Lozère, sont également fortement touchés. « La couverture vaccinale est très insuffisante dans la région », explique le Dr Guinard. Le défaut de vaccination touche aussi les professionnels de santé. Trois d’entre eux, dont des infirmiers, ont été contaminés le mois dernier. « Ils ont certainement contracté le virus à l’hôpital, et peuvent le transmettre à des personnes fragiles », alerte la praticienne. Une campagne de sensibilisation est prévue à la rentrée.
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