Après les pédiatres, c'est au tour de la Haute autorité de santé (HAS) d'appeler à maintenir l'ensemble des vaccinations obligatoires des nourrissons jusqu'à deux ans, malgré l'épidémie de Covid-19 et le confinement.
Dans un avis daté du 1er avril, la présidente, la Pr Dominique Le Guludec, en accord avec la Commission technique des vaccinations, considère que le maintien de ces vaccinations est primordial, à 2, 4, 5, 11, 12 et 16-18 mois. « La vaccination s’inscrit dans le suivi normal des nourrissons ; un retard dans les vaccinations expose les nourrissons à des conséquences sanitaires graves », lit-on.
Afin de protéger professionnels, nourrissons, et familles, les mesures barrières doivent bien sûr être appliquées lors de ces consultations vaccinales, indique la HAS : espacement des consultations, accueil de l’enfant avec un seul parent, aération des locaux, renforcement des mesures d’hygiène, etc.
Différer les autres vaccinations, dont la grippe à la Réunion
En revanche, la HAS estime que les autres vaccinations recommandées en population générale au-delà de l’âge de 2 ans peuvent être différées jusqu'à la levée des mesures de confinement, sauf en cas de maladies contagieuses pour lesquelles une prévention par la vaccination autour des cas ou en post-exposition est indiquée (rougeole, méningite, coqueluche, varicelle, etc.).
Dans un second avis, la HAS se déclare favorable au report de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière à la Réunion, censée débuter le 14 avril prochain. La HAS suit notamment l'avis de l'Organisation mondiale de la Santé qui préconise de suspendre temporairement les campagnes de vaccination de masse, pour éviter les circulations de populations.
Néanmoins, elle plaide pour la faire démarrer à la fin du mois de mai 2020 (sauf si le confinement se maintient au-delà du mois d'avril, ou si les modalités de levée progressive rendent cette date caduque), en rappelant l'impact sanitaire de la grippe, en particulier chez les plus de 65 ans. À la Réunion, seulement 34 % de la population éligible aux recommandations était vaccinée contre la grippe en 2018, un taux plus faible qu'en métropole. « Il apparaît essentiel de maintenir toute mesure permettant de prévenir des hospitalisations et des décès dans une période de grande tension du système de santé » argumente la HAS.
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