Retraite : la grève nationale

L’hôpital et ses médecins s’en mêlent

Publié le 07/09/2010
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Crédit photo : AFP

IL N’Y A PAS que l’école et les trains qui fonctionneront mal aujourd’hui. Le système de soins risque lui aussi d’être sérieusement perturbé par le mouvement national de protestation contre les projets de réforme des retraites du gouvernement. L’appel intersyndical à la grève vaut évidemment pour les agents de la fonction publique hospitalière ; les médecins de l’hôpital public ne seront pas en reste puisque, avec le « soutien » de l’ensemble de leurs syndicats transversaux (CPH, INPH, CMH et SNAM-HP), les préavis ont fleuri tout au long de la semaine dernière : les PH ne veulent pas travailler jusqu’à 67 ans. D’autant que les aménagements de leur régime de retraite IRCANTEC, opérés par le ministère au début du mois de juillet, sont « notablement insuffisants ».

Le SNPHAR-E et le SYNGOF font de la journée d’aujourd’hui une étape atypique de la grève illimitée des gardes dans laquelle ils se sont lancés le 1er septembre pour obtenir la reconnaissance du travail de nuit (« le Quotidien » d’hier). L’AMUF annonce la couleur : ce mardi, dans les services d’urgence, ce sera « service minimum (...), comme un dimanche ou un jour férié ». La FPS s’interroge : « Combien les praticiens diplômés hors de l’Union européenne vont toucher à leur retraite et jusqu’à quel âge vont-ils devoir travailler pour avoir une retraite décente ? » Le SNPEH fait valoir que les pédiatres rejoignent le mouvement pour refuser un « report de l’âge de la retraite ne tenant pas compte de la pénibilité propre à nos métiers »

Les médecins en colère ont prévenu qu’ils se feraient remarquer dans les cortèges qui vont défiler aujourd’hui dans les rues des grandes villes de France, en particulier à Paris (où la manifestation principale part à 14 heures de la place de la République).

Une fois n’est pas coutume, la grève pourrait être fortement suivie par les personnels de l’hospitalisation privée. Le mot d’ordre des grandes centrales syndicales s’adresse aux secteurs public et privé et dans les cliniques privées, on s’est préparée à une grosse mobilisation.

 K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8809